Trois villes, trois camps ont essuyé des tirs : Kidal, Gao et Ménaka. Des rumeurs circulent au sujet de Tessalit, mais Barkhane ne confirme pas et des sources locales démentent l’information. Pour ce qui est, donc, des trois premières localités citées, les attaques ont toutes eu lieu entre 5h30 et 7 heures du matin ce lundi. Il n'y a pas de victime et très peu de dégâts matériels sont à déplorer : les tirs sont tombés à côté des cibles, partout ou presque.
À Kidal, deux obus, sur les huit tirés, ont touché le camp que Barkhane partage avec la Mission des Nations unies. Avec des dommages dans la partie onusienne du camp encore en cours d’évaluation. En dehors de cela, les obus ou roquettes ont été tirés de loin et sans réussite. Mais évidemment, les différents acteurs sécuritaires et les militaires, contactés ce matin, relèvent la coordination de ces attaques, perçue comme un mauvais signal.
Il n’a fallu que quelques heures au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, le GISM, affilié à al-Qaïda au Maghreb islamique, pour revendiquer par l’un de ses canaux habituels les tirs effectués à Kidal, Gao et Ménaka. Le GISM a cité nommément leur cible : « L’armée française des croisés. »
Une revendication aussi immédiate, ce n’est pas la norme. Ce qui semble bien montrer l’intention : agresser, attaquer, bien sûr, mais surtout adresser un message à l’ennemi numéro un d’al-Qaïda au Maghreb islamique, la France. L’ennemi numéro un dans le nord du pays puisque dans le centre, se sont les forces de sécurité maliennes et les civils qui, chaque semaines, sont visés. Avec des bilans malheureusement bien plus importants.
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