Le 4 juin dernier, un Sommet des Présidents de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenu à Accra. Mais alors que des avancées significatives étaient attendues sur les dossiers chauds de l’instance, à savoir la Guinée, le Mali et le Burkina, le rendez-vous a accouché d’un statu quo. Ce que regrette le Groupe d’Initiatives pour une Médiation à l’Africaine (GIMA) qui tout en récusant “toute conquête du pouvoir par des voies non démocratiques et anticonstitutionnelles”, appelle les chefs d’Etat de la CEDEAO à arrondir les angles : “Les sanctions globales et sans limite dans le temps portent davantage préjudice aux populations vivant dans les pays sous embargo et par ricochet aux économies des pays voisins. C’est pourquoi le GIMA, après lecture et analyse du communiqué final, appelle les Chefs d'État de la CEDEAO à faire preuve de réalisme et de souplesse dans le traitement des situations respectives du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso”.
Présidé par El Hadji Malick Mbaye, le GIMA est une organisation apolitique et non confessionnelle basée à Rabat. Il regroupe des intellectuels de la société civile et autres acteurs de la vie politique et sociale africaine et sa mission principale est de réfléchir sur des mécanismes de médiation rapides et efficaces à l’Africaine, c’est-à-dire s’appuyant sur des ressources endogènes pour la gestion des conflits en Afrique et partout ailleurs où sa médiation et son expertise sont requises pour le retour ou l’instauration de la Paix.