Les militaires ayant renversé Ibrahim Boubacar Keïta n'entendent pas lâcher le pouvoir de sitôt. La junte a désigné le colonel Assimi Goïta comme chef de l'Etat du Mali. Ce dernier est aussi le président du comité national pour le salut du peuple.
La décision a été prise à travers l'acte fondamental numéro 001 des putschistes, signé le 24 août 2020, en son article 32. "Le Comité national pour le Salut du Peuple désigne en son sein un Président qui assure les fonctions de Chef de l’Etat. Lorsque le Président du Comité est empêché de remplir ses fonctions, de façon temporaire ou définitive, ses pouvoirs sont exercés par un Vice-Président suivant l’ordre de préséance déterminé par le Comité", prévoit l'article en question.
Ainsi, de l'article 32 à l'article 37, tous les attributs d'un chef d'Etat lui sont conférés. Assimi Goïta signe les décrets et ordonnances, il nomme aux emplois civils et militaires. Les ambassadeurs des pays étrangers sont accrédités auprès de lui.
Par ailleurs, même si la Constitution du Mali n'est pas suspendue, elle passe derrière l'acte fondamental de la junte qui devient la loi suprême du pays. "Avant l'adoption d’une Charte pour la transition, les dispositions du présent Acte qui s’appliquent comme dispositions constitutionnelles, complètent, modifient ou suppléent celles de la Constitution du 25 février 1992. Toutefois, les dispositions de la Constitution du 25 février 1992 s’appliquent tant qu’elles ne sont pas contraires ou incompatibles avec celles du présent Acte", précise l'article 41.
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