Un Casque bleu de l’ONU au Mali a été tué et plusieurs autres ont été blessés lundi, dont cinq grièvement, dans une attaque combinée contre leur camp à Aguelhok (nord-est), près de la frontière algérienne, a annoncé la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).
A la suite de tirs de mortier vers 14H00 (locales et GMT) sur le camp de la Minusma à Aguelhok, deux des véhicules d’intervention envoyés pour en identifier l’origine ont heurté un engin, dont « l’explosion a entraîné la mort d’un Casque bleu », a précisé la force des Nations unies dans un communiqué.
« Plusieurs autres soldats de la paix ont été blessés, dont cinq grièvement », selon le texte, qui ne donne pas d’indication sur la nationalité des victimes.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a condamné lundi soir dans un communiqué ces attaques contre la Minusma, rappelant que s’en prendre à des Casques bleus constituait un crime de guerre.
La Minusma a elle aussi condamné ces attaques et a affirmé qu’elles n’affaibliraient pas la détermination des Nations unies à soutenir le gouvernement malien, les parties signataires de l’accord de paix et le peuple malien dans leurs efforts pour parvenir à une paix et à une stabilité durables », selon son chef Mahamat Saleh Annadif, cité dans le communiqué.
Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, avec plus d’une soixantaine de Casques bleus tués en opération.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg. Cette dernière, un temps alliée aux jihadistes, avait finalement été évincée par eux.
Les groupes jihadistes en ont été en grande partie chassés après le lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale toujours en cours.
Des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, mais son application accumule les retards.
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