En RDC, la situation est incertaine ce jeudi soir à Lubumbashi. Moïse Katumbi, qui a annoncé mercredi sa candidature à la présidentielle affirme que sa résidence a été encerclée dans la journée par les forces de l'ordre. Des allégations formellement démenties par le gouvernement.
L'ancien gouverneur du Katanga se dit victime d'intimidations de la part du pouvoir. Il affirme que des membres de l'ANR, l'agence nationale des renseignements, et de la police, ont entouré ce jeudi à plusieurs reprises sa propriété. Il dit qu'il a dû faire appel à la Monusco, dont deux véhicules seraient actuellement stationnés devant chez lui.
« Le matin d'abord il y a eu des agents de l'ANR qui sont arrivés, avec des Jeeps, avec le directeur de l'ANR-ville, ''monsieur Eric''. Après, j'avais appelé la Monusco, la Monusco est venue, ils ont trouvé les deux jeeps de l'ANR qui étaient là, et après, ces deux Jeeps, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ils étaient partis. La Monsuco est restée je crois jusque vers 11h30 ou midi. Quand la Monusco était partie, on a vu des jeeps de la police qui sont venues, donc quatre Jeeps, deux qui étaient derrière ma maison, et deux autres devant la maison. Et j'ai rappelé la Monusco pour leur dire, écoutez il y a maintenant quatre Jeeps de policiers, et la Monusco est revenue. Quand la Monusco était en route, comme ils avaient placé des agents, quand la Monusco est en train d'entrer sur mon avenue, les Jeeps sont reparties. Et jusque-là, la Monusco est encore sur mon avenue ».
« Information complètement infondée »
Faux, rétorque de son côté le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, qui précise que si Moïse Katumbi fait bien l'objet d'une enquête, celle-ci n'en est qu'à ses débuts : « Je m'étonne parce que nous avons vérifié cette information, elle s'avère complètement infondée, il n'y a aucune raison pour que des gens de l'ANR ou de la police aillent rôder autour de la maison de monsieur Katumbi. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a demandé au parquet d'entendre une série de personnalités qui ont été citées dans l'affaire d'anciens militaires qui se sont retrouvés au Congo en violation de la législation sur le séjour. Monsieur Katumbi est parmi ces personnes, il y a des pasteurs, il y a des diplomates, il y a des commerçants, beaucoup de gens, mais à ma connaissance il n'y a même pas encore une invitation à monsieur Katumbi par le parquet. Donc je ne vois pas pourquoi des agents des services de sécurité iraient rôder, ou de la police, c'est assez étonnant ».
De son côté, la Monusco dit s'être rendue à la résidence de Moïse Katumbi avant de repartir. A Lubumbashi, avoir une présence dissuasive lors de certains évènements est une pratique courante, précise la force onusienne.
1 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2016 (20:29 PM)Participer à la Discussion