Les journalistes Gremah Boukar, Moudi Moussa (radio Anfani) et le ministre-conseiller Sanoussi Tambari Jackou ont été entendus lundi par le procureur concernant des propos jugés « haineux et ethnocentristes ». Ils ont été relâchés dans la foulée.
Interpellés lundi 19 février dans la matinée, les trois hommes ont été remis en liberté quelques heures plus tard, après s’être expliqués devant un procureur. Leur arrestation faisait suite à des propos tenus sur la radio Anfani par Sanoussi Tambari Jackou lors d’une interview.
Affirmant avoir été agressé par des militants du Front de l’opposition indépendante (FOI), qui manifestaient le dimanche 4 février à Niamey, le ministre-conseiller à la présidence avait tenu des propos jugés offensants contre la deuxième plus grande ethnie du Niger, les Zarmas. Ces déclarations avaient suffisamment choqués pour que le Conseil des ministres en fasse état, vendredi 16 février.
« Un message fort »
« Conscient du danger que représentent de tels propos, le président de la République (…) a donné des instructions fermes au gouvernement afin qu’à compter de ce jour, tout soit mis en œuvre pour que les auteurs, co-auteurs ou complices de tels agissements soient recherchés, identifiés, poursuivis et réprimés », détaillait un communiqué. La brève interpellation des trois hommes « est un message fort », explique une source au gouvernement.
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