Les forces de sécurité ivoiriennes ont à nouveau été victimes jeudi
soir d'attaques, à Abidjan, après un mois d'accalmie succédant à une
série de violences en août, qui constituent le plus grave regain de
tension en Côte d'Ivoire depuis la crise postélectorale de 2010-2011.
Deux commissariats de police et un poste de gendarmerie ont été attaqués
par des hommes armés jeudi en début de soirée, dans la commune de
Port-Bouët, dans le sud d'Abidjan. Ces attaques ont été confirmés par
des sources de sécurité, qui n'étaient pas en mesure de donner
immédiatement un premier bilan. "J'étais chez mon oncle quand nous avons
entendu une série de détonations, qui visaient la gendarmerie de Vridi.
Nous nous sommes terrés dans les maisons", a témoigné un jeune de
Port-Bouët.
"Nous avons peur, personne ne sort plus dans la rue.
Il y a encore des tirs de temps en temps. On voit des patrouilles de
l'armée", a témoigné une femme du même quartier. Les trois sites
attaqués, la gendarmerie de Vridi et deux commissariats dont celui de
Gonzague-ville, sont distants de quelques kilomètres. Les tirs ont
commencé avant 21H00 locales, selon les témoins. Le calme était revenu
vers 23H00 et on n'entendait plus de détonations, selon des habitants
joints par l'AFP. Au moins une personne soupçonnée d'avoir participé aux
violences a été arrêtée, selon une source de sécurité.
Ces
attaques, survenant après un mois d'accalmie, se sont produites le jour
même où une cérémonie militaire a rendu hommage, en présence du
président Alassane Ouattara, à seize militaires victimes de précédents
assauts contre les forces de sécurité. "Je veux exprimer l'indignation
et la ferme condamnation du gouvernement ivoirien face à ces attaques
qui qui n'ont aucun fondement, qui ne peuvent prospérer. C'est
inacceptable et aucun Ivoirien ne l'acceptera", a déclaré jeudi à cette
occasion le ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko.
Une vague
d'attaques avait déjà visé en août ces forces, à Abidjan, dans ses
environs et dans l'ouest du pays, marquant le plus grave regain de
tension en Côte d'Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de
décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts. Elles avaient
été attribuées par les autorités à des partisans de l'ancien président
Laurent Gbagbo - des civils et des militaires, policiers ou gendarmes -,
ce que dément le parti de l'ex-chef de l'Etat, le Front populaire
ivoirien (FPI).
Ces violences ont été suivies de l'arrestation
de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire
général du FPI, Laurent Akoun, condamné à six mois de prison ferme pour
"trouble de l'ordre public". Cinquante-quatre civils et 19 militaires
ont aussi été arrêtés et sont inculpés, notamment pour "attentat contre
la sûreté de l'Etat", à la suite de ces attaques.
Les attaques
de jeudi soir ont également eu lieu au lendemain de la commémoration du
dixième anniversaire du déclenchement de la rébellion contre l'ancien
président Laurent Gbagbo. Le processus de réconciliation paraît en panne
en Côte d'Ivoire. Le représentant spécial du secrétaire général des
Nations unies, Bert Koenders, a appelé cette semaine à "relancer un
véritable dialogue politique dans le pays". Le président de la
Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), l'ancien Premier
ministre Charles Konan Banny, avait aussi exhorté fin août le président
Alassane Ouattara à prendre des "initiatives" pour relancer le dialogue.
4 Commentaires
Mykerinos70
En Septembre, 2012 (11:14 AM)Rien dans la tête
I B Kouakou Dionffa
En Septembre, 2012 (12:13 PM)Vengeanceeeee
En Septembre, 2012 (13:06 PM)watarat+ soro tout ce qui peur leur arriver est bien. ce sont des assassins.
Tartarin
En Septembre, 2012 (18:29 PM)Participer à la Discussion