Accusée de ne pas être enregistrée auprès du gouvernement dont le leader a dénoncé une «chasse aux sorcières», la principale organisation de défense des homosexuels est suspendue à Kampala.
La suspension, «avec effet immédiat» de l’association Sexual Minorities Uganda (SMUG) est annoncée dans un communiqué du Bureau national des organisations non gouvernementales. C’est «une chasse aux sorcières claire enracinée dans l’homophobie systématique et les autorités avaient rejeté une demande d’enregistrement de l’organisation en jugeant son nom «indésirable» en 2012. Ce refus faisait l’objet d’un «indicateur clair» de l’intransigeance du gouvernement ougandais qui «traite les minorités de genre et sexuelles ougandaises comme des citoyens de seconde classe».
Harcèlement et intimidations
L’homophobie est répandue en Ouganda où la législation réprimant les relations entre personnes du même sexe est stricte, même s’il n’y a pas eu de poursuites pour des actes homosexuels ces dernières années.
L’Ouganda - où les relations dites «contre-nature» sont déjà passibles de la perpétuité depuis une loi datant de la colonisation britannique - avait adopté, en décembre 2013, une nouvelle législation réprimant notamment la «promotion de l’homosexualité» et rendant obligatoire la dénonciation des homosexuels.
Cette loi, qui avait déclenché un tollé international, avait été annulée pour vice de forme par la Cour constitutionnelle en août 2014.
4 Commentaires
Rien à Foutre.
En Août, 2022 (14:47 PM)Liki
En Août, 2022 (18:14 PM)Participer à la Discussion