La décision de la Cour constitutionnelle de débouter des députés opposés à la nouvelle Constitution en Guinée qu’ils accusent d’avoir été manipulée, n’éteint pas le débat sur le sujet. Les parlementaires entendent saisir les instances judiciaires de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest pour obtenir gain de cause.
Saisie par le président de l’Assemblée nationale Damaro Camara au nom de 15 députés pour faire annuler la Constitution votée lors du référendum du 22 mars, la Cour constitutionnelle a déclaré la requête irrecevable.
Souleymane Kéita, député du parti majoritaire et secrétaire parlementaire au niveau du bureau exécutif de l'Assemblée nationale, estime que « maintenant que la Cour constitutionnelle s’est prononcée, le débat est clos et nous nous orientons vers l’avenir. »
S’orienter vers l’avenir, pour l’opposition extra-parlementaire, cela veut dire se mobiliser pour aller plus loin. « Je crois qu’à l’heure où nous sommes, on peut dire que la Guinée n’a pas de Constitution ou alors c’est la Constitution de 2010 qui est en vigueur, estime Diabaty Doré, président du RPR, opposé à la nouvelle Constitution. On ne peut pas comprendre qu’ne janvier, on nous montre un projet de Constitution et que le peuple se prononce dessus le 22 et le 14 avril, on sortir une autre Constitution. Cela veut dire qu’on a modifié l’extrait de naissance la Guinée. Nous allons nous joindre aux 15 députés, pour déposer recours au niveau de la Cédéao. »
Accusée par l’opposition d’être inféodée au pouvoir, la Cour constitutionnelle a indiqué que la Constitution de la République de Guinée est bien celle qui a été publiée au Journal Officiel de la République le 14 avril dernier.
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