Au Tchad, la contestation se fait de plus en plus forte à quelques semaines de la présidentielle du 10 avril prochain. Alors que la société civile multiplie les actions pour empêcher au chef de l'Etat, Idriss Déby, qui brigue un cinquième mandat de se présenter, l'opposition politique, elle opte pour la voie des urnes.
Il y a quelques semaines, l’Union des syndicats du Tchad a convié des organisations de défense des droits humains pour former une coalition appelée « Ça suffit ». La coalition se fixe pour objectif de rendre impossible la candidature du chef de l’Etat à la présidentielle du 10 avril prochain parce qu’il est désormais disqualifié, estime Younous Mahadjir, vice-président de l'Union des syndicats du Tchad (UST).
« Le président Déby veut aller aux élections, tout simplement parce je pense qu’il est obnubilé encore par sa croyance qu’il gère bien. Mais il faut qu’il comprenne que les Tchadiens ont constaté son incapacité de gouverner le pays. Il doit tirer les conséquences et dire, je m’en vais. Et ça serait à sa grandeur ».
Le député Gali Ngoté Gata, candidat à la présidentielle, estime pour sa part qu’en choisissant d’aller aux élections, les partis politiques veulent rester dans la légalité : « Nous, partis politiques, on a choisi cette voie électorale, d’abord pour des raisons politiques. Il faut que les Tchadiens apprennent à être comme tous les autres peuples, à savoir que la conquête du pouvoir doit être le fait d’un choix démocratique et populaire. C’est les urnes, c’est le bulletin de vote. Et donc c’est le choix qui nous est propre ».
L’opposant dit cependant respecter le choix des associations de la société civile qui, après tout, visent le même objectif : obtenir l’alternance.
1 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2016 (13:35 PM)Participer à la Discussion