En République centrafricaine, le Forum de Bangui s’est achevé ce lundi 11 mars. Un rendez-vous qui avait été pris pour offrir une sortie de crise au pays. Mais en fin de journée, avant même que les conclusions du Forum soient présentées, des tirs ont éclaté devant l'Assemblée nationale.
Cette cérémonie voulait être un symbole de paix et d’unité ; elle aura finalement illustré la fragilité de la situation en Centrafrique et la difficulté de trouver un accord. A peine la lecture des recommandations du Forum terminée, des éclats de voix ont commencé à se faire entendre et plusieurs leaders anti-balaka sont sortis en colère, en criant que leurs revendications n’avaient pas été prises en compte dans les résolutions finales et qu’ils n’en resteraient pas là.
Un peu plus tard, se sont fait entendre devant l’Assemblée de transition, des tirs de kalachnikov, des explosions de grenades et des tirs de gaz lacrymogène de la Minusca. Des barrages sont apparus dans différents quartiers de la ville. Certains témoins disent avoir vu, avec surprise, des anti-balaka et des ex-Seleka réunis dans cette contestation.
Les leaders anti-balaka nient ce lundi soir toute responsabilité dans ce qui s’est passé, mais leurs discours traduisent bien l'état de nervosité de leurs troupes. « Nous ne reconnaissons pas le Forum de Bangui parce que nos revendications n'ont pas été prises en compte, déclare ainsi un général. Nous, les Seleka et les anti-balaka, ont été ensemble parce que le gouvernement nous a abandonnés. » A ses côtés, le lieutenant Konaté réclame la prise en compte des revendications anti-balaka pour que « le Forum de Bangui ne soit pas un fiasco ». Il cite comme revendications la libération des combattants anti-balaka incarcérés à Ngaragba ou la prise en compte des éléments anti-balaka venus des forces armées, les FACA.
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