Le nouveau président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, doit être investi mercredi 30 mars à Bangui. Il n'était pas le favori de l'élection présidentielle, mais c'est lui qui a remporté l'écrasante majorité des suffrages, le 14 février dernier. Cet universitaire discret connaît déjà les arcanes du pouvoir : de 2008 à 2013, il a été le dernier Premier ministre de l'ancien président François Bozizé. Mais il n'est pas un homme d'appareil. Son profil atypique a probablement joué en sa faveur. Reste que les chantiers qui l'attendent sont aussi nombreux que capitaux.
Faustin-Archange Touadéra va être officiellement investi président de RCA ce mercredi 30 mars. Le nouveau président centrafricain prêtera serment dans le plus grand stade de la ville, en présence de nombreuses personnalités - 150 invités au total -, parmi lesquelles Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères, ou le président tchedien Idriss Déby. Le comité d'organisation de l'investiture ne cesse de le répéter, cette cérémonie est le symbole de la fin de la guerre en Centrafrique.
Un événement d'ampleur et très attendu
Zaméa Damienne a 26 ans, elle n'est pas tout à fait d'accord, mais a beaucoup d'espoir dans le futur président : « Les cérémonies ne marquent pas la fin de la guerre. C'est un pas vers l'avant, mais ça ne marque pas la fin de toutes les choses. Il y a encore beaucoup à faire, il[Touadéra] a encore beaucoup de travail à faire. C'est un début, mais ça va aller. On attend des choses comme l'éducation, la santé, la sécurité, le rassemblement de tout le peuple centrafricain. »
Plusieurs milliers de Centrafricains ont fait le déplacement pour assister à la cérémonie. Il a donc fallu trouver un lieu assez grand pour accueillir tout le monde.
« C'est exceptionnel, vu les invités, vu l'espoir du peuple centrafricain, estime Adolphe Koyangbo, un habitant de Bangui. Il y a beaucoup de monde. C'est pour cela qu'au lieu de faire comme d'habitude à l'Assemblée, ils le font au stade. Le peuple attend le premier discours du nouveau président pour connaître sa vision et son projet. »
Pour l'archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, cette journée doit être l'occasion de rassembler la population autour de l'espoir de jours meilleurs.
Nous voulons tourner la page. Ce sera un jour de joie pour pouvoir commencer une nouvelle étape. Les Centrafricains ont beaucoup souffert et ils aspirent à la sécurité. La paix est le mort d'ordre. Il faut tout faire que cette jeunesse désoeuvrée, entraînée par la pauvreté, puisse retrouver le chemin de l'école, sinon celui de l'apprentissage.
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