L'ONU a monté vendredi 29 avril une opération de communication d'envergure pour prouver aux autorités centrafricaines que les casques bleus peuvent assurer la sécurité du pays
Deux avions de chasse Rafale venus du Tchad survolent à basse altitude un convoi ennemi, puis deux hélicoptères d'attaque MI-35 de l'ONU détruisent la colonne de rebelles. Ce scénario fictif a été présenté en condition réelle au président centrafricain. Objectif : se montrer rassurant, alors que les Français de Sangaris se désengagent progressivement de Centrafrique.
Le commandant Gaye était à la manœuvre dans l'un des hélicos. "Nous sommes appelés à prendre le relais progressivement, prendre les missions que l'aviation d'attaque Sangaris était en mesure de faire. L'objectif aujourd'hui c'était de montrer que les MI-35 étaient en mesure d'assurer ces missions et en toute sécurité", explique-t-il.
Si la France réduit ses effectifs, elle n'abandonne pas pour autant la Centrafrique. C'est d'ailleurs un Français détaché au sein de l'état-major de la Minusca qui dirigera les opérations aériennes pour l'ONU.
De quoi rassurer le président Faustin-Archange Touadéra. "Nous sommes très rassurés parce que les deux forces sont complémentaires dans leurs actions. Nous nous sommes beaucoup interrogés et là on nous a fait la démonstration de la montée en puissance et de la coopération de ces deux forces qui sont là pour la paix et la sécurité", assure-t-il. Actuellement 12 000 casques bleus sont déployés en Centrafrique et le mandat de l'ONU qui vient d'être renouvelé, devrait être renforcé.
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Anonyme
En Mai, 2016 (12:39 PM)Participer à la Discussion