17 militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) ont été interpellés ce mercredi matin lors d'une manifestation à Goma, pour "trouble à l'ordre public".
Tandis qu’ils manifestaient dans le centre-ville de Goma, 17 militants, dont au moins trois femmes, ont été arrêtés ce mercredi 19 avril en fin de matinée. « Ils ont été interpellés pour trouble à l’ordre public », justifie sans plus de précision le Colonel Job-Alain Alisa, contacté par Jeune Afrique.
Un motif qui avait déjà été avancé pour justifier l’arrestation de 32 militants de la Lucha une semaine plus tôt dans la même ville. Les membres de ce mouvement citoyen avaient toutefois été libérés quelques heures après leur interpellation.
La nuit au cachot
Mais cette fois, les militants arrêtés ne recouvreront pas aussi rapidement la liberté. Quelques heures après leur arrestation, ils ont été conduits dans le cachot de la police des Polices (PP), puis transférés au tribunal de grande instance de Goma.
« Trois d’entre eux ont été auditionnés à ce jour, les autres seront entendus demain », précise un porte-parole de la Lucha au téléphone. « Ce n’est qu’après avoir interrogé toutes les personnes interpellées qu’une décision judiciaire sera prise », explique-t-il.
Nous n’avons commis aucune infraction.
Une bien mauvaise nouvelle donc pour la Lucha qui espérait que ses membres soient libérés ce mercredi. « Les hommes passeront la nuit dans le cachot du tribunal, et faute de place, les trois femmes ont été reconduites dans celui de la PP », ajoute t-il.
Un sit-in devant la banque centrale
« Comme mercredi dernier, nous avions informé les autorités de Goma de la tenue de cette manifestation pacifique », indique le mouvement dans un communiqué. « Nous n’avons commis aucune infraction. S’il y a des personnes que la justice devrait poursuivre, ce sont ses policiers qui violent la liberté d’expression et de manifestation pacifique consacrée par notre constitution », estime-t-il par ailleurs.
Les 17 militants de la lucha détenus à l’heure où nous écrivons ces lignes marchaient en direction du bureau provincial de la Banque centrale du Congo au moment de leur interpellation. Ils comptaient y faire un sit-in, pour présenter plusieurs demandes à cet organe.
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