Un accord a finalement été trouvé à Bruxelles entre les principales forces de l'opposition congolaise, tard dans la nuit de jeudi à vendredi 10 juin 2016. Après la signature de « l'acte d'engagement des forces politiques et sociales acquises au changement », l'opposition a affirmé une position commune face dialogue national, et a annoncé la création d'un organe commun, nommé « le rassemblement ».
«Non» au dialogue convoqué par le président Joseph Kabila, «oui» à la mise en œuvre intégrale de la résolution 22.77 du Conseil de sécurité des Nations unies. L'opposition a tenu à bien faire la différence entre les deux définitions du dialogue, source de beaucoup de tensions jeudi. Elle se déclare prête à discuter d'une seule voix avec la facilitation d'Edem Kodjo, renforcée par un panel de représentants de la communauté internationale.
Une décision assortie de nombreuses exigences : l'organisation de l'élection présidentielle dans les délais constitutionnels, la libération de tous les prisonniers politiques, ou encore l'examen du fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et de la Cour constitutionnelle, entre autres. Mais surtout, le départ de Joseph Kabila de la présidence dès le 20 décembre prochain.
L'opposition a appelé la communauté internationale à la soutenir dans sa lutte pour l'alternance. La principale nouveauté, jeudi 9 juin 2016, aura donc été la création d'un mécanisme de suivi et de coordination commun pour la mise en œuvre des conclusions de la conférence, avec à sa tête Etienne Tshisekedi, qui est apparu comme le rassembleur. Il a déclaré, au terme de la séance plénière : « Nous sommes tout près de la victoire. »
G7, Dynamique de l'opposition, société civile: les réactions à l'accord trouvé à Bruxelles pour la mise en oeuvre de la résolution 22.77 du Conseil de sécurité de l'ONU
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