Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila se livrent depuis plusieurs semaines une bataille acharnée pour le contrôle de la Cour constitutionnelle. À la veille de la prestation de serment des nouveaux juges, la tension est montée d’un cran.
Moins de vingt-quatre heures après l’annonce de la tenue de la cérémonie de prestation de serment des nouveaux juges de la Cour constitutionnelle, ce mercredi 21 octobre, le Parlement a déjà prévenu : « Nous ne saurons pas organiser cette cérémonie, ni en être partie prenante », ont expliqué Jeanine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba, respectivement présidente de l’Assemblée nationale et président du Sénat, dans un courrier adressé au cabinet de Félix Tshisekedi. La médiation qu’a tenté in extremis ce mardi Eberande Kolongele, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, a été vaine. La position des présidents de deux chambres du Parlement n’a pas bougé d’un iota.
Les présidents des deux chambres, issus du Front commun pour le Congo (FCC, de Joseph Kabila), affirment être « surpris d’être à nouveau saisis par la présidence de la République pour l’organisation de cette cérémonie », soulignant que, lors du dernier conseil des ministres, c’est le Premier ministre et le ministre des relations avec le Parlement qui avaient été chargés de ce dossier. « Nous regrettons ce fait accompli qui ne cadre pas avec les principes essentiels de collaboration et de courtoisie institutionnelle, ferments de notre système politique », ajoutent Mabunda et Mwamba.
La veille, le cabinet du président congolais avait saisi le Parlement pour qu’il prenne toutes les dispositions nécessaires pour rendre disponible la salle des congrès du Palais du Peuple, le siège de l’Assemblée nationale et du Sénat, pour la prestation de serment des trois nouveaux juges de la Cour constitutionnelle.
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