Deux jours après son lancement, le comité préparatoire à un éventuel dialogue entre majorité et opposition semble avoir du mal à convaincre. Après une pause de 24 heures, les travaux ont repris jeudi, mais toujours sans les deux plus grands partis de l'opposition congolaise, l'UDPS et le MLC.
Cette opposition radicale demande toujours la libération de 115 prisonniers politiques, la réouverture de tous les médias et la démission du facilitateur du dialogue, Edem Kodjo, l'ancien Premier ministre togolais, avant toute rencontre avec le pouvoir.
Jeudi, ce front de l'opposition a donc fait le ménage dans ses rangs et décidé d'exclure de sa plateforme tous ceux qui ont choisi de participer aux travaux préparatoires au dialogue.
Pour Freddy Matungulu Mbuyamu, leader du parti Congo na Biso, ils ont perdu la confiance du groupe. « En tant que Dynamique de l’opposition, nous sommes régis par un contrat de confiance autour des idéaux que nous défendons, rappelle-t-il. Et nous constatons que ces amis-là, compte tenu de ce qu’ils sont en train de faire, n’ont plus notre confiance. Au niveau du Rassemblement, nous avions pris l’option de travailler pour qu’il y ait un dialogue de concorde nationale, impliquant notamment de notre point de vue la libération des collègues politiques qui sont en prison. Nous avions également demandé qu’on puisse rouvrir les médias de l’opposition. Je pense que sur ces deux fronts, nous sommes aujourd’hui très loin d’avoir réalisé quelque résultat que ce soit. Pendant que tout ceci était en train de se gérer, nous avons appris que les amis sont déjà en train de prendre une part active aux travaux de dialogue. Voilà un peu ce qui nous a amenés à faire un peu le constat que tel étant le cas ils se sont auto-exclus. »
L'UNC de Vital Kamerhe, le Parti kabiliste de Jeannot Mwenze Kongolo, le CRP de Fidèle Tingomayi et l'ADT de José Makila ne font donc plus partie de la plateforme de la Dynamique de l'opposition.
Auto-exclusion aussi pour Samy Badibanga, le président du groupe parlementaire de l'opposition UDPS et alliés, désavoué par les membres de son groupe pour avoir participé au comité préparatoire au dialogue sans leur assentiment.
De leur côté, les membres de l'opposition qui ont choisi de participer aux travaux préparatoires disent vouloir se servir du cadre du dialogue avec le pouvoir justement pour obtenir la libération des détenus politiques tout comme la libéralisation des médias.
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