Le recensement des électeurs dans les deux provinces du Kasaï n’a pas commencé ce lundi comme l’avaient annoncé les autorités, selon plusieurs sources consultées par l’AFP.
Il s’agit de la dernière étape avant la publication d’un calendrier électoral en République démocratique du Congo. Malgré les assurances des autorités de débuter lundi l’enrôlement des électeurs dans le Kasaï, aucun bureau d’enregistrement d’électeurs n’était ouvert hier à Kananga, plus grande ville de la province.
Un retard qui s’explique par « le recrutement additionnel » d’agents pour mener à bien le recensement dans les deux Kasaï, a justifié la Ceni dans un communiqué. « Aujourd’hui, on a lancé une formation de mise à niveau des formateurs nationaux et provinciaux qui se déroulera pendant quatre jours (du 4 au 9 septembre, nldr) », a indiqué Honoré Kanumbedi, un responsable de la Commission électorale au Kasaï. « La première carte d’électeur sera éventuellement délivrée le 19 septembre », a-t-il ajouté.
Un enrôlement retardé par les violences
« Nous ne comprenons rien, on avait annoncé le début de l’enrôlement pour ce lundi, mais là, on ne voit rien », a regretté auprès de l’AFP un responsable religieux sous couvert d’anonymat.
En cours ou achevé dans les 24 autres provinces de RDC, le recensement a été retardé au Kasaï en raison des violences dans cette région depuis la mort d’un chef coutumier en août 2016. Les autorités congolaises ont pourtant promis de publier « incessamment » un calendrier électoral « réaliste » après avoir recensé plus de 40 millions d’électeurs soit 98,9 % du corps électoral selon des chiffres officiels.
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