Les faits remonteraient à 2005. Théo Mbiye Kalala, le plaignant, reproche aux autorités de l'époque de l'avoir détroussé et il assure avoir négocié avec l'ex-chef d'Etat qui aurait promis de le rembourser.
Pour appuyer sa plainte, Théodore Mbiye Kalala a déposé, auprès de la justice, deux mémorandum de religieux du Kasaï Oriental adressés au président Joseph Kabila en 2006 et en 2011. Dans le premier, ces 13 pasteurs issus des églises du Réveil dénonçaient l'accaparement du diamant par l'ex chef de l'État. Dans le second, le non-respect de sa promesse de compenser cette réquisition.
Le plaignant a aussi transmis au greffe un protocole d'accord, conclu en juillet 2009 entre Excel Developpement, une entreprise appartenant à la famille Kabila (selon l'enquête du Groupe d'études sur le Congo consacrée à la fortune du clan de l'ancien chef de l'État), et Théodore Mbiye Kalala. Accord qui prévoit le partage des bénéfices nets à tirer de la vente et précise le nombre de carats du diamant : 822.
RFI a interrogé deux des religieux qui disent avoir rencontré à l'époque, par trois fois, Joseph Kabila pour assurer la médiation. Ils confirment les dires de Théo Mbiye Kalala.
Le président Kabila aurait reconnu devant eux que les services de sécurité étaient en possession du diamant. Il aurait confirmé avoir promis de le restituer ou d'en payer le prix au propriétaire, précise même l'un des témoins. Selon eux, c'est feu l'ambassadeur itinérant Freddy Mulongo qui aurait servi d'intermédiaire entre le clan Kabila, Excel Développement et Théo Mbiye Kalala.
Théo Mbiye Kalala dit ne pas avoir porté plainte officiellement à l'époque, en raison de menaces. Il a choisi de le faire suite à l'élection de Félix Tshisekedi.
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