Le 05 février 2021, Ganiou Soglo, le fils de l’ancien président Nicéphore Soglo, manquait de se faire assassiner à Lanzron, une localité de la commune de Zè dans le département de l’Atlantique. Début décembre 2022, l’ancien ministre des Sports de Boni Yayi a sorti un ouvrage dans lequel il raconte cette douloureuse expérience. « 17 mn pour vivre » est le titre de ce livre.
Hier dimanche, Ganiou Soglo était l’invité du journal Afrique de TV5 Monde. Le fils de Nicéphore est revenu sur les évènements du 05 février 2021. « Les choses se passent en une fraction de seconde. Donc vous n’avez pas vraiment conscience de ce qui se passe. Simplement, j’ai réalisé qu’on m’avait tiré dessus. (J’ai été touché au thorax). J’ai eu beaucoup de chance. Je pense que les mannes de nos ancêtres devaient avoir quelque chose au-dessus de ma tête pour pouvoir faire en sorte que je sois encore en vie aujourd’hui » a-t-il déclaré.
« J’ai des adversaires, voire des ennemis politiques »
Quand on lui demande s’il connaît les personnes derrière cette tentative d’assassinat, il répond par la négative mais affirme qu’il pourrait avoir des ennemis en politique. « Quand on fait de la politique, on en a toujours. Au-delà d’avoir des adversaires, il y a des gens qui ne vous aiment pas ; et je suis un héritier politique, la famille Soglo, depuis que ce petit pays s’appelle le Dahomey, a toujours été aux côtés des rois de Danxomè à Abomey. On a déjà eu deux présidents Soglo. Moi-même j’ai été député et ministre donc, sans doute j’ai des adversaires, voire des ennemis politiques » a-t-il développé.
Quant au dénouement judiciaire de l’affaire, il dit ne rien attendre de la justice de son pays. « Les plus hautes autorités de l’Etat ont eu à dire qu’il ne m'était rien arrivé. Donc je me pose des questions bien évidemment. Nous sommes à 2 ans à peu près de cet évènement. Je n’ai toujours pas de réponse. Donc il était important pour moi de consigner ce qui s’est passé dans un livre sinon vous tombez une deuxième fois dans l’oubli, et tellement de choses ont été dites au Bénin. En disant que j’avais raconté moi-même des histoires, qu’aucune balle ne m’était parvenue au niveau de la poitrine alors que j’ai été hospitalisé ici en France, dans un hôpital militaire. Je n’attends pas grand-chose de la justice de mon pays » a-t-il déclaré, avant de commencer par régler ses comptes avec le chef de l’Etat actuel du Bénin Patrice Talon.
« Faire croire, qu’il ne peut y avoir de développement avec la démocratie, c’est un leurre »
Pour lui, le Bénin est « dirigé par un homme d’affaires qui a fait en sorte de mettre notre pays en coupes réglées ». Il rappelle que le locataire de la Marina a été en exil en France, dans une démocratie, quand il a « subi les affres de la justice de notre pays sur une présumée tentative d’assassinat de l’ancien président (Boni Yayi) ». « De vouloir faire croire, qu’il ne peut y avoir de développement avec la démocratie, c’est un leurre » a-t-il poursuivi. Il rappelle que le président Nicéphore Soglo n’a jamais eu la majorité même relative à l’Assemblée nationale. Et pourtant « il a développé la filière coton dont est aujourd’hui notre président, le roi. Il a jeté sur les fonts baptismaux toutes la stratégie de pavage de notre pays ». Quand on lui demande s’il souhaite être candidat à la présidence de la République, il indique que personne ne l’empêchera de faire la politique au Bénin.
4 Commentaires
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En Décembre, 2022 (12:43 PM)Yero Sow
En Décembre, 2022 (15:26 PM)Participer à la Discussion