Sept ans après avoir créé l’un des incubateurs dakarois les plus en vue, le fondateur d’InTouch a réussi la plus grosse collecte de fonds ouest-africaine réalisée par une start-up.
L’opération réalisée fin juillet par le Dakarois Omar Cissé, et surtout son montant – un peu moins de 10 millions d’euros, selon nos informations –, peuvent paraître modestes. Mais la collecte de fonds de son entreprise InTouch est la plus importante jamais réalisée par une start-up en Afrique de l’Ouest, une région du continent où ces jeunes pousses ont du mal à attirer les investisseurs. Le groupe pétrolier français Total et le spécialiste des paiements électroniques Worldline ont annoncé leur entrée au capital de l’agrégateur de paiement sénégalais imaginé par cet entrepreneur de 40 ans.
Agrégés
L’aventure InTouch commence en janvier 2014 à Dakar : Omar Cissé ouvre une petite boutique dans le quartier populaire des Parcelles-Assainies. Très vite, le businessman, père de quatre enfants, se trouve confronté aux affres de la démultiplication des solutions de paiement mobile. Car dans la capitale sénégalaise, comme ailleurs en Afrique, l’offre est pléthorique mais les services ne sont pas toujours interopérables, ce qui complique la vie des commerçants entre Expresso, Orange, Tigo, Wari, Western Union, MoneyGram…
« Comptez six ou sept opérateurs différents de mobile money et dix solutions de transfert d’argent. Pour un marchand, ce sont autant de téléphones différents. Nous n’arrivions pas à nous y retrouver », raconte Omar Cissé.
D’où l’idée de créer InTouch, mise en service en novembre 2015. Avec un principe simple : un téléphone unique depuis lequel la plupart des paiements (monnaie électronique, cartes bancaires et cash) et des offres de services (abonnements à Canal+, paiement de factures d’eau et d’électricité, transfert d’argent, rechargement de cartes téléphoniques) peuvent être agrégés. La demande est au rendez-vous. À la mi-2017, la solution était en service dans 600 points de vente (boutiques, pharmacies…), dont 170 stations-service Total. Chaque jour, 30 000 transactions transitent par les serveurs d’InTouch, pour une valeur marchande de 600 000 euros.
Le chiffre d’affaires de la start-up, qui s’appuie sur une commission pour chaque opération, a atteint 1,3 million d’euros en 2016 et pourrait vite doubler ou tripler, grâce notamment à une expansion régionale rapide. Total et Worldline financeront en effet la première phase du déploiement de ce « guichet unique » au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Mali, au Maroc et en Guinée. Le groupe pétrolier ambitionne même de l’étendre dans trente autres pays d’Afrique et du Moyen-Orient. De son côté, Omar Cissé espère ouvrir 5 000 points de vente en Afrique.
Informatique
Issu d’une grande fratrie de quinze enfants, Omar Cissé a pu s’appuyer sur trois de ses frères, Ahmet, Aboubacar et Ousmane, pour développer InTouch. Tous sont tombés dans le monde de l’informatique quand ils étaient petits : leur père était directeur technique au sein du groupe français Bull. Bon élève, Omar parvient à intégrer l’École polytechnique de Dakar, où il se spécialise en conception informatique. Avant même d’en être diplômé, en 2000, il s’associe avec quelques camarades de promotion, développe des logiciels. Et décroche ses premiers contrats.
Il gagne même un appel à projets à 120 millions de F CFA (près de 183 000 euros) au profit des douanes. Mais celui-ci ne lui sera jamais réglé. En cause, un intermédiaire qui disparaîtra du jour au lendemain, dont Omar Cissé tait le nom – sa plainte en justice n’a en effet jamais abouti. « Entreprendre en Afrique est passionnant mais jamais simple », retient-il.
TerAnga Capital enfin sur orbite
Annoncé en mars 2016, le fonds cocréé par Omar Cissé et le consultant belge Olivier Furdelle, au capital de 3,2 milliards de F CFA (4,9 millions d’euros), a passé un an à essuyer les plâtres. Mais Teranga Capital, partenaire d’Investisseurs & Partenaires (I&P), gestionnaire de fonds d’impacts dirigé par l’ancien patron de l’AFD Jean-Michel Severino, vient finalement de réaliser sa première prise de participation : 200 millions de F CFA ont déjà été décaissés au capital de OuiCarry, une société qui propose à ses clients au Sénégal de passer commande sur les sites marchands et de se faire livrer à domicile. La société affirme que son ambition est de réaliser cinq à six investissements par an pour des montants allant de 75 000 à 300 000 euros.
Minutie
Il cofonde alors avec six camarades la société de services en ingénierie informatique 2SI. Si sa banque est impressionnée par les premiers résultats qu’il enregistre avec très peu de moyens, elle l’astreint tout de même à des tests draconiens avant de lui octroyer un prêt de 10 millions de F CFA, nécessaires à l’achat d’un groupe électrogène. Aujourd’hui, son entreprise compte 50 salariés dans le chic quartier Point E de Dakar et affiche 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires annuel.
Une réussite que ses proches expliquent par sa minutie. « Beaucoup plus regardant qu’un manager lambda, il veut comprendre tous les aspects d’un dossier », assure Yann Le Beux, cofondateur de Yux Dakar, un de ses partenaires d’affaires. Quand, en 2010, il rejoint un projet de création d’un incubateur actif dans les nouvelles technologies porté par la Banque mondiale et Orange, le pari est loin d’être gagné.
« Il s’agissait de parvenir à un modèle autonome financièrement », se souvient-il. Mais rapidement il parvient à réunir autour de la table l’État, la Sonatel et l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication et crée le premier incubateur des TIC en Afrique de l’Ouest, CTIC. Un solide réseau devenu une structure de référence dans un pays qu’il n’a jamais quitté « plus de trois semaines de suite », comme il le répète à l’envi.
Même s’il en est sorti en 2013 pour se consacrer au fonds d’amorçage Teranga Capital, il aura accompagné une partie des 75 poulains qui, en cinq ans, ont généré 3,5 milliards de F CFA de revenus. « À cette date, 73 % des charges de l’incubateur étaient couvertes sur fonds propres », dit-il. Toujours précis, Omar Cissé détaille volontiers ses chiffres. Excepté quand il s’agit de ses propres gains…
19 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2017 (03:16 AM)La response de Ibrahima Sene/PIT au Doyen Moustapha Kasse sur www.khippi.com
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Anonyme
En Septembre, 2017 (05:17 AM)Innocent
En Septembre, 2017 (06:06 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (06:25 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (06:48 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (08:25 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (08:45 AM)Dilate La Rate
En Septembre, 2017 (09:05 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (09:25 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (09:55 AM)Grand Frere De Liberté 5
En Septembre, 2017 (10:02 AM)Ab6c
En Septembre, 2017 (10:17 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (11:14 AM)Macha Allah !
Anonyme
En Septembre, 2017 (12:30 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (14:29 PM)Khady Fitoussi
En Septembre, 2017 (17:18 PM)Anonyme
En Septembre, 2017 (19:29 PM)Du jamais vu !!!
C'est une première dans l'histoire de l'administration sénégalaise. Un Gouvernement aussi pléthorique avec 83 ministres :
En plus des 41 ministres nommés lors du dernier réaménagement gouvernemental, le président Macky Sall a sous sa coupole 39 ministres conseillers, tous entretenus au frais du contribuable Sénégalais. Ce qui fait un total de 80 ministres. Du jamais vu !
Ministres d’Etat sans département (3)
1 Eva Marie Colle Seck
2 bMbaye Ndiaye
3 Mamouht Saleh
40 ministres avec portefeuilles, en plus du Premier ministre.
1 Augustin Tine, ministre des Forces armées
2. Sidiki Kaba, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur
3. Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur
4. Ismaïla Madior Fall, garde des Sceaux, ministre de la Justice
5. Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement
6. Amadou Bâ, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan
7. Mansour Faye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement
8. Diène Farba Sarr, ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie
9. Mariama Sarr, ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public
10. Papa Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural
11. Mansour Elimane Kane, ministre du Pétrole et des Energies
12. Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale
13. Ndèye Sali Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille et du Genre
14. Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education nationale
15. Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
16. Alioune Sarr, ministre du Commerce, de la Consommation, du Secteur informel et des PME
17. Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Elevage et des productions animales
18. Mamadou Talla, ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat
19. Omar Guèye, ministre de la Pêche et de l’Economie maritime
20. Yaya Abdoul Kane, ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire
21. Moustapha Diop, ministre de l’Industrie et de la Petite et Moyenne industrie
22. Mbagnick Ndiaye, ministre de l’Intégration africaine, du NEPAD et de la Fracophonie
23. Matar Bâ, ministre des Sports
24. Samba Sy, ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions
25. Abdoulatif Coulibaly, ministre de la Culture
26. Khoudia Mbaye, ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du développement des Téléservices de l’Etat
27. Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie numérique
28. Maimouna Ndoye Seck, ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires
29. Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme
30. Aissatou Sophie Gladima Siby, ministre des Mines et de la Géologie
31. Mame Thierno Dieng, ministre de l’Environnement et du Développement durable
32. Pape Gorgui Ndong, ministre de la Jeunesse, de la Construction citoyenne et de la Promotion du volontariat
33. Aminata Angélique Manga, ministre de l’Economie solidaire et de la Microfinance
34. Abdoulaye Diop, ministre de l’Emploi, de l’Insertion professionnelle et de l’Intensification de la main d’oeuvre
35. Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop, ministre de la Bonne gouvernance et de la Protection de l’enfance
36. Souleymane Jules Diop, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du PUDC
37. Birima Mangara, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, chargé du Budget
38. Abdou Ndéné Sall, ministre délégué auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, chargé du Développement du réseau ferroviaire
39. Moustapha Lô Diatta, ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, chargé de l’Accompagnement et de la Mutualisation des organisations paysannes.
40 Cheikh Kanté, ministre du suivi du PSE
La liste des ministres conseillers :
1. Moustapha Diakhaté, Ministre/Chef de cabinet
2. Elhadj Hamidou Kassé
3. Youssou Ndour
4. Serigne Mbaye Dia
5. Diagna Ndiaye
6. Ousmane Ndiaye
7. Baba Diaw
8. Bassirou Mbacke Typ
9. Benoît Sambou
10. Mor Ngom
11. Abdoul Aziz Mbaye
13. Zator Mbaye
14. Jean Pierre Senghor
15. Hamidou Dia ??
16. Seydou Diouf
17. Ndongo Ndiaye
18. Abdou Mboup
19. Amy mbacke Thiam
20. Abdoulaye Sali Sall
21. Seydina Issa Laye Kane
22. Pr Bamba Kane
23. Bineta Gassama
24. Cheikh Sakho
25. Abdoulaye Badji, Ministre
26. Arona Coumba Ndoffene Diouf
27. Moustapha Fall CHE
28. Penda Mbow
29. Dr Fallou Samb
30. Abdoul Aziz Diop
31. Cheikh Mbacke Sakho
32. Ndeye Marieme Badiane
33. Pape Magueye Diop
34. Seydina Elhadj Laye Seck
35. Ablaye Sally Sall
36. Zahra Iane Thiam
37. Omar demba ba
38. Sidy Ben Omar Kanbe
39. Abdoulaye Seydou Sow
Auteur : Dakarposte.com
Anonyme
En Décembre, 2017 (15:46 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (15:46 PM)Participer à la Discussion