Paris avait affirmé la semaine dernière qu'une vingtaine de djihadistes avaient été tués mi-janvier par les militaires français et leurs partenaires locaux dans le nord du Burkina Faso, dans la zone dite des « trois frontières » (Burkina, Mali, Niger).
Au Mali, il s'agissait de « bouter l'ennemi hors de ses zones de refuge » dans le secteur Douentza-Hombori-Boulkessi, une région de forêts clairsemées et de brousses surplombées d'un massif rocheux où sont implantés des éléments du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), une alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda.
D'autres groupes, liés pour leur part à l'organisation État islamique (EI), sont également présents dans la région. Paris combat les djihadistes au Sahel avec 5 100 hommes, déployés depuis 2013 aux côtés des armées du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger). Ces armées revendiquent cependant rarement un bilan humain aussi important lors d'une seule opération face à des groupes qui ne compteraient dans leurs noyaux durs pas plus de quelques milliers d'hommes.
Le secteur reste toutefois dangereux pour les forces maliennes et françaises. Fin décembre, trois soldats français y ont été tués par l'explosion d'une mine artisanale près d'Hombori, une attaque revendiquée par le GSIM, tandis que six soldats maliens ont été tués le week-end dernier lors d'attaques nocturnes simultanées contre les deux camps militaires de la zone, à Boulkessy et Mondoro.
Les assaillants avaient été repoussés avec l'aide de l'aviation française, une riposte qui avait fait « une trentaine de morts côté terroristes », selon Bamako. « Avec Éclipse, (les soldats) sont vraiment au cour de la fourmilière », a souligné mardi une source diplomatique occidentale dans la capitale malienne.
Après avoir intégré d'ex-rebelles au gouvernement, une délégation ministérielle s'est rendue lundi pour la première fois depuis des mois à Kidal, bastion des ex-rebelles indépendantistes touareg dans le nord du pays.
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