En Zambie, le président sortant Edgar Lungu va pouvoir prêter serment, malgré la contestation suscitée par sa réélection le mois dernier. La Cour constitutionnelle a définitivement validé lundi 5 septembre sa victoire lors de la présidentielle. Finalement, le recours pour fraude de son rival malheureux, l'opposant Hakainde Hichilema, n'aura même pas été examiné.
Vendredi dernier, la présidente de la Cour constitutionnelle lui avait accordé un délai de trois jours pour déposer son recours, le candidat Hakainde Hichilema estimant qu'il n'avait pas eu assez de temps pour se préparer. Mais ce lundi, changement de discours : la Cour revient sur sa décision et affirme que le délai légal de dépôt des recours est dépassé.
Il n'en fallait pas davantage pour que l'opposant soupçonne une collusion entre le pouvoir et les juges. « Pendant le week-end, trois juges sur les cinq ont changé d'avis comme ça. C'est très étrange, estime-t-il. Quelle décision va s'appliquer maintenant ? Nous ne savons pas. Nous sommes face à une crise institutionnelle. Car c'est un droit pour nous d'être entendus. Il ne peut y avoir de justice que si les plaignants sont entendus. Or aucun de nous n'a été entendu ? »
Pour les autorités en tout cas, le débat semble clos. Dans la foulée, elles ont fixé au 13 septembre la date de prestation de serment d'Edgar Lungu pour un nouveau mandat de cinq ans qui débute donc dans un climat tendu. Lors des manifestations de mi-août, au lendemain de l'annonce des résultats, plus de 150 personnes avaient été arrêtées dans plusieurs villes du pays.
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