Les besoins de financement du Sénégal en matière de services agricoles sont évalués à 16 milliards de francs CFA dont 500 millions déjà disponibles, en attendant la contribution des sociétés privées et organisations de producteurs, a indiqué, jeudi à Paris, le directeur exécutif du Fonds national de développement agro-sylvo-pastorale (FNDASP), Jean Charles Faye.
"L'Etat a mis en place un Fonds de 500 millions de francs CFA pour permettre à la FNDASP de démarrer ses activités, mais dans l'étude qui a été faite avant, on avait évalué les besoins en matière de services agricoles autour de 16 milliards de francs CFA", a-t-il dit dans un entretien avec l'envoyé spécial de l'APS à la 52e édition du Salon international de l'agriculture (SIA).
"Ce n'est pas un financement qui doit provenir uniquement de l'Etat (...)'', a précisé M. Faye, dont la structure participe pour la troisième fois au Salon international de l'agriculture (SIA), en vue de nouer des partenariats "pour la mise en place de services agricoles dynamiques au Sénégal".
Outre les pouvoirs publics, les acteurs intervenant sur la chaîne de valeur, les collectivités locales, sociétés privées et les différents acteurs concernés doivent s'engager dans "la mise en place de services agricoles fiables capables d'augmenter la productivité et les rendements", a plaidé Jean Charles Faye.
A la suite d'un travail de conception sur les outils devant accompagner le processus de mise en place des services agricoles, le directeur exécutif du FNDASP dit vouloir "arriver à démontrer l'utilité de ce fonds et convaincre les acteurs à opérer des prélèvements sur leurs filières".
Dans la capitale parisienne, Jean Charles Faye affirme avoir déjà eu "plusieurs contacts" avec des partenaires français dont le Compte d'affectation spécial pour le développement agricole et rural en France (CASDAR), une entité chargée du financement des activités des services agricoles (recherche, conseil agricole, formation et encadrement des producteurs).
Il a invité les structures des ministères sénégalais concernés (Economie, Finances et 'Agriculture), à "venir voir ce qui se fait en France en matière de financement des services agricoles, en vue de mettre en place un système de financement qui repose sur une base compétitive pour dérouler les projets signés avec les coopératives agricoles".
MTN/BK
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