L’adjoint au gouverneur de Tambacounda en charge du développement, Maguette Diouck, a visité mardi trois mini-barrages réalisés par le Projet d’appui au développement agricole et à l’entrepreneuriat rural (PADAER), pour un coût de plus de 300 millions de francs CFA, sur la vallée de Dialacoto, dans la communauté rurale du même nom.
La visite de terrain a été précédée d’une rencontre au siège du PADAER. Celle-ci a regroupé des responsables du projet, le comité consultatif régional et le comité régional d’approbation des projets. Il s’agissait de rendre compte des réalisations du projet, dont les objectifs ont été rappelés.
D’un coût global de 319, 143 millions de francs CFA, les trois ouvrages de retenue d’eau ont été construits au profit d’une dizaine d’organisations de producteurs (OP) de la zone, dans le but de promouvoir la riziculture et la maïsiculture.
Quarante-huit OP ont été sélectionnées dans toute la région par le comité d’approbation pour bénéficier de l’appui du PADAER. Les structures choisies ont droit à des semences de riz et de maïs, des engrais, ainsi que des équipements agricoles et des financements.
L’initiative qui en est à sa première année, visait à emblaver une centaine d’hectares pour la production de ces deux céréales, même si cet objectif n’a pas été atteint, vu que la construction des infrastructures en question a démarré depuis juin-juillet.
Les objectifs du PADAER pour l’année 2014 dans la région de Tambacounda étaient de 500 hectares de maïs, 140 hectares de riz et 30 hectares de cultures maraîchères.
Si les mini-barrages de Tahibatou et Afia sont déjà prêts, celui de Médina Baoussou, dernier à être visité par la délégation, est encore en chantier.
‘’Plusieurs milliards de mètres cubes transitaient par là, mais se jetaient dans le Niériko ou dans le village de Dialacoto’’, a indiqué à Tahibatou, première étape de la tournée, Goulé Guèye, directeur de Bamtaare, un démembrement de la SODEFITEX qui assure la maîtrise d’ouvrage. Le chef du village de Tahibatou Coly Diambang, a indiqué que 63 villages et hameaux pourront tirer profit de cette réalisation.
Mamadou Camara, expert en production végétale au PADAER, a indiqué que la disponibilité de l’eau grâce à ces ouvrages permettra aux cultures de boucler leur cycle. Par exemple, pour ce qui est de cette année où les semis de riz ont été faits en début août, les ouvrages peuvent permettre de retenir l’eau jusqu’en fin novembre, soit la fin du cycle de ces cultures.
Le maire de Dialacoto, Bafodé Dramé, a salué la qualité de l’ouvrage et fait part de son espoir de voir le PADAER engager d’autres travaux pour le compte de sa collectivité.
La présidente de la Fédération des femmes de la communauté rurale de Dialacoto a, tout en saluant l’appui du PADAER, déploré la ‘’lenteur’’ observée dans la mise en œuvre du projet, notamment en ce qui concerne l’équipement et le financement, devant aider à autonomiser les femmes. Aïssatou Dansouba a également relevé que la rétention d'eau permettra de pratiquer du maraîchage et de l’arboriculture en saison sèche.
Pour ce qui est de l’ouvrage de Médina Baoussou, il a un double impact agronomique et social, a relevé Goulé Guèye. En plus de favoriser la production agricole, il a permis de désenclaver le village.
Les femmes enceintes étaient obligées de faire le grand tour en hivernage, où la vallée regorgeait d’eau, pour se rendre à la structure de santé, a rappelé le chef du village, Woury Baldé. L’emplacement actuel du mini-barrage était le point de passage à gué, a-t-il dit.
Abdoul Aziz Diakham, chargé de l’appui aux producteurs, a expliqué la lenteur par la nouveauté du projet et le fait que les contrats le liant aux producteurs sélectionnés n’ont pas encore été signés.
Les organisateurs, dans le principe, doivent ouvrir leur compte et contribuer à hauteur de 10% du financement de la première année de mise en œuvre, avant que le PADAER ne verse les 90% restants, a-t-il expliqué.
Les 10% ont déjà été mis en place pour la majorité des OP, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il reste à finaliser la signature des contrats, avant la libération des 90% des fonds devant servir à l’acquisition du matériel agricole.
L’adjoint au gouverneur Maguette Diouck a fait part de sa ‘’satisfaction’’ par rapport à la réalité constatée sur le terrain qui, à son avis, est conforme à ce qui a été déclaré précédemment par les responsables du projet. Il a aussi souligné la nécessité de mettre en place un ‘’comité de gestion responsable’’ pour une utilisation efficiente de ces ouvrages et pour parer à d’éventuels conflits liés à l’utilisation de ces ouvrages situés un même cours d’eau.
Pour Goulé Guèye, c’est par une ‘’bonne gestion’’ de ces trois ouvrages ajoutés aux deux autres réalisés sur la vallée de Dialacoto, à savoir celui du GADEC réhabilité par le PAPIL et celui de Wula Nafa à Wassadou, que les objectifs de production seront atteints.
ADI/ASG
2 Commentaires
Boye Tamba
En Septembre, 2014 (11:00 AM)Dom Rewimi
En Septembre, 2014 (11:36 AM)Participer à la Discussion