Depuis une dizaine d’année, le mauvais a pris la fâcheuse habitude de s’accoupler au pire. Ce transport en commun a causé des sorties de route spectaculaires et mortelles. Plusieurs de ces accidents de l’histoire se sont déroulés sur un nouveau triangle de la mort. Entre la chancellerie, l’îlot Dial Diop et le Bloc des Madeleines, beaucoup d’avenir ont été roulés dans le linceul de la morgue, de l’outrecuidance et de l’autoritarisme. Une minorité inconsciente de nouveaux marchands a envahi le temple de Thémis. Le tribunal est devenu la boutique du coin. Comme des dispenses aux heures sombres de l’église, des sentences sont négociées au prix fort d’une promotion fulgurante. Les autorités étatiques successives ont encouragé et renforcé l’entrée en bourse du Code pénal. Calcul politicien, négligence des praticiens ! Les gens, de peu, ont toujours besoin d’une justice aux ordres pour fructifier leurs entreprises mercenaires. Les journalistes indociles, les intellectuels libres et les entrepreneurs fiers ont fait la preuve de la véracité du dicton. Dans un pays sans foi, ni loi, la prison est la demeure des hommes intègres.
Dans l’histoire d’un pays, les phénomènes démarrent lentement, s’accélèrent subitement et se dénouent rapidement. Le président Abdou Diouf a raison. La dictature n’a pas d’avenir. Les tyrans, les autocrates et tous les héritiers autoproclamés de l’Etat jacobin ont entendu le tocsin. Une révolution du Jasmin salutaire germe au cœur même de notre système judiciaire. Le magistrat Ibrahima Ndoye, substitut du procureur, est notre Mouhamed Bouazzizi local. D’une manière très symbolique, il s’est immolé par le feu de la passion patriotique. Lors du procès de l’entrepreneur Barra Tall, il a fait un aveu courageux et suicidaire.
Son intime conviction est faite : le dossier est vide malgré son réquisitoire sévère. Il a sacrifié au devoir de subordination et exprimé le fond de sa conscience. Sa révolte est le début d’une grande révolution dans la magistrature de ce pays. L’UMS demande désormais et officiellement l’indépendance et la liberté des juges. C’est le combat de la nouvelle génération de Sénégalais.
Dans une nation forte de sa diversité, la justice est le fondement, l’équilibre et le courroux de la paix sociale. L’affaire des chantiers de Thiès a mis à nu une dérive, un fonctionnement à la fois démentiel et révoltant. Pour des règlements de compte, le glaive a été volé et mis à la disposition d’une charretée de coupeurs de route. Les flibustiers ont commis beaucoup d’erreurs dans leurs opérations maquignonnes. Ils ont commencé par remplacer nos lois par le code de la jungle. Ils ont monté l’échafaud sur la place de France. Idrissa Seck et Bara Tall devaient être pendus haut et court. Cette justice expéditive avait, bien sur, le défaut de son empressement : les dossiers mal ficelés, le mensonge et la calomnie. Aujourd’hui, le constat de l’échec est fait. Le patron de Jean Lefebvre Sénégal est la victime d’une justice sélective et aveugle. Ironie de l’histoire : le frère d’une des maitres des poursuites faisait partie des entrepreneurs épinglés par le rapport de l’Inspection général d’Etat. Il a été entendu comme simple témoin.
Cette cacophonie judiciaire a emporté Cheikh Tidiane Sy. Franchement, peu de gens le regretteront. Ci-devant Garde des Sceaux, ministre de la justice, ce Mirabeau aimait la Terreur. Son départ est une bouffée d’oxygène et une chance. C’est maintenant ou jamais. La justice doit se ressaisir pour retrouver son rang et sa place dans la vie de cette nation. Idrissa Seck, Macky Sall ou Bara Tall ont eu de la veine. Au moment de leurs bisbilles avec le système judiciaire, ils étaient riches et célèbres. Tous les jours dans l’intimité d’une justice détraquée, des sénégalais sont humiliés et envoyés dans des cachots pour des brouilles. Il suffit parfois d’une simple dispute avec la petite copine d’un tel pour se retrouver derrière les barreaux. Le temple de Thémis est un lieu sacré. Et, on y trouvera toujours un messie pour chasser les marchands du temple.
Dans l’histoire d’un pays, les phénomènes démarrent lentement, s’accélèrent subitement et se dénouent rapidement. Le président Abdou Diouf a raison. La dictature n’a pas d’avenir. Les tyrans, les autocrates et tous les héritiers autoproclamés de l’Etat jacobin ont entendu le tocsin. Une révolution du Jasmin salutaire germe au cœur même de notre système judiciaire. Le magistrat Ibrahima Ndoye, substitut du procureur, est notre Mouhamed Bouazzizi local. D’une manière très symbolique, il s’est immolé par le feu de la passion patriotique. Lors du procès de l’entrepreneur Barra Tall, il a fait un aveu courageux et suicidaire.
Son intime conviction est faite : le dossier est vide malgré son réquisitoire sévère. Il a sacrifié au devoir de subordination et exprimé le fond de sa conscience. Sa révolte est le début d’une grande révolution dans la magistrature de ce pays. L’UMS demande désormais et officiellement l’indépendance et la liberté des juges. C’est le combat de la nouvelle génération de Sénégalais.
Dans une nation forte de sa diversité, la justice est le fondement, l’équilibre et le courroux de la paix sociale. L’affaire des chantiers de Thiès a mis à nu une dérive, un fonctionnement à la fois démentiel et révoltant. Pour des règlements de compte, le glaive a été volé et mis à la disposition d’une charretée de coupeurs de route. Les flibustiers ont commis beaucoup d’erreurs dans leurs opérations maquignonnes. Ils ont commencé par remplacer nos lois par le code de la jungle. Ils ont monté l’échafaud sur la place de France. Idrissa Seck et Bara Tall devaient être pendus haut et court. Cette justice expéditive avait, bien sur, le défaut de son empressement : les dossiers mal ficelés, le mensonge et la calomnie. Aujourd’hui, le constat de l’échec est fait. Le patron de Jean Lefebvre Sénégal est la victime d’une justice sélective et aveugle. Ironie de l’histoire : le frère d’une des maitres des poursuites faisait partie des entrepreneurs épinglés par le rapport de l’Inspection général d’Etat. Il a été entendu comme simple témoin.
Cette cacophonie judiciaire a emporté Cheikh Tidiane Sy. Franchement, peu de gens le regretteront. Ci-devant Garde des Sceaux, ministre de la justice, ce Mirabeau aimait la Terreur. Son départ est une bouffée d’oxygène et une chance. C’est maintenant ou jamais. La justice doit se ressaisir pour retrouver son rang et sa place dans la vie de cette nation. Idrissa Seck, Macky Sall ou Bara Tall ont eu de la veine. Au moment de leurs bisbilles avec le système judiciaire, ils étaient riches et célèbres. Tous les jours dans l’intimité d’une justice détraquée, des sénégalais sont humiliés et envoyés dans des cachots pour des brouilles. Il suffit parfois d’une simple dispute avec la petite copine d’un tel pour se retrouver derrière les barreaux. Le temple de Thémis est un lieu sacré. Et, on y trouvera toujours un messie pour chasser les marchands du temple.
5 Commentaires
Feuz
En Mai, 2011 (13:27 PM)You
En Mai, 2011 (13:35 PM)Mara2000
En Mai, 2011 (13:39 PM)Lune
En Mai, 2011 (15:17 PM)Undefined
En Mai, 2011 (10:23 AM)Participer à la Discussion