Les ministres de la Santé des Etats membres de la CEDEAO ont exprimé leur vive préoccupation face au défi que représente l’épidémie en cours de la maladie à virus Ebola dans l'espace régional et au niveau international, et exprimé toute leur solidarité aux pays dont les populations sont durement éprouvées par cette maladie.
Réunis le jeudi 28 août à Accra, au Ghana, après avoir examiné le rapport des experts sur l'épidémie en cours en Afrique de l'Ouest, les ministres ont constaté qu'à ce jour, 3.069 cas et 1.552 décès ont été enregistrés et que de nombreuses personnes continuent d'être victimes.
Cela constitue une menace pour la santé publique pour tous les pays de l'espace CEDEAO, soulignent-ils dans le communiqué rendu public à l’issue de la rencontre, reconnaissant «l’impact négatif» de la maladie sur les plans économique, sécuritaire et social pour les pays de l'espace CEDEAO.
Face à cette situation alarmante, les ministres de la Santé reconnaissent que «le seul objectif demeure l'arrêt de la transmission de la maladie dans un esprit de solidarité régionale, la mobilisation des ressources et l'harmonisation des stratégies».
Ils ont, en outre, arrêté un certain nombre de décisions dont la première consiste à aider les pays touchés à travers la mobilisation et le déploiement des ressources humaines par l’envoi de personnel de santé, ainsi que par la fourniture de matériels et d'équipements.
La deuxième décision porte sur le renforcement du dispositif de surveillance épidémiologique aux points d'entrée et de sortie des pays par l’élaboration d'une fiche de renseignement sanitaire, le contrôle de température, la désinfection des mains et la gestion des cadavres.
L’identification des cas suspects et leur prise en charge (interdiction de déplacement à l'intérieur comme à l'extérieur du pays), le partage d'informations entre les pays viennent s’ajouter à ces décisions, de même que le renforcement des structures sanitaires dans les pays par la formation, l’équipement, l’entrainement et l'établissement des centres d'isolement.
Il s’agira également de diffuser des messages clairs et harmonisés en direction des populations, d’appuyer financièrement et d’encourager les centres de recherche et les facultés de médecine pour participer activement aux efforts globaux et de recherche de solutions, remèdes et thérapies pour la prévention et le contrôle de la maladie à virus Ebola et des autres maladies qui menacent la vie.
Les ministres ont, par ailleurs, décidé de mettre en place un dispositif régional de suivi constitué notamment par un Groupe ministériel de coordination présidé par le ministre de la Santé du Ghana, avec comme membres ses homologues des pays affectés et, assurant le secrétariat, la Commission de la CEDEAO et l’Organisation ouest-africaine de la Santé (OOAS).
Le second élément du dispositif est le Groupe de travail technique de veille, comprenant l’OOAS, le Nigéria, l’OMS Afro, les experts des pays membres du Groupe ministériel de coordination avec, là également pour le secrétariat, la Commission de la CEDEAO et l’OOAS.
L’Assemblée des ministres de la Santé de la CEDEAO invite les populations à ne pas céder à la panique, car, souligne-t-elle, «la maladie ne se transmet que par contact direct avec les liquides biologiques de personnes malades ou par la manipulation ou la consommation de viande sauvage».
Elle appelle les compagnies aériennes à continuer la desserte des pays de l’Afrique de l’Ouest, sous réserve de mesures sanitaires appropriées de concert avec l’OOAS, qui devra présenter une proposition d'opérationnalisation de ces recommandations au comité ministériel ad hoc dans un délai de sept jours.
Les ministres ont aussi décidé d’établir des couloirs humanitaires, sanitaires et économiques vers les Etats affectés, ainsi que d’évaluer les mesures de restriction de voyage et de fermeture des frontières à la lumière des recommandations de l’OMS.
«L’ouverture et la surveillance des frontières doivent être la règle et la fermeture, l’exception», ont aussi souligné les ministres de la Santé de la CEDEAO, notant que la fermeture exceptionnelle de frontière pourrait faire l'objet d'une concertation entre pays et d'un avis technique de l'OOAS et de l'OMS.
Les Etats membres ont enfin été invités à verser rapidement leur contribution dans le fonds de solidarité de la CEDEAO pour la lutte contre les épidémies et appelé la communauté internationale et le secteur privé à y contribuer.
3 Commentaires
Fall
En Septembre, 2014 (09:11 AM)Le Monde.fr avec AFP | 31.08.2014 à 12h54 • Mis à jour le 31.08.2014 à 14h43
Les institutions de l unions africains en danger cdeao bad Népad bceao tous est a réformer depuis des années nous conduises sur un mauvais chemin si j étai le président je détache des ces institutions le Sénégal sera en solo tous ces institutions ne fonctionnes pas il faut oser le dire combien institutions et combien argent coûte cela aux africains des milles milliards de dollard et cela va dans les poches de qui ?
Teus Teus
En Septembre, 2014 (09:38 AM)Boy Lébou
En Septembre, 2014 (16:17 PM)Participer à la Discussion