Afrique
Afrique ma triste Afrique
Afrique des jeunes intellectuels dans les anciennes puissances coloniales
Afrique que déplorent nos pères du haut du morne qui mène à leur école
Je n’ai connu que toi et mon regard n’en est pas moins désabusé
Tes belles valeurs à travers les arcanes du pouvoir disparues
La rançon du pouvoir
Le pouvoir de l’argent
L’argent de la corruption
La corruption de tes élites
Afrique, dis moi Afrique
Est-ce dont toi ce dos qui se courbe et se couche sous le poids des institutions internationales
Ce dos tremblant à zébrures rouges qui dit oui aux fouets de l’Union Africaine
Alors gravement une voix me répondit
Fils incorrigible cet arbre certainement jeune et dont la robustesse reste à prouver
Cet arbre là bas
Dangereusement entouré par des prédateurs de tous les continents
C’est l’Afrique, ton Afrique qui soupire et qui souffre
Et dont le salut ne viendra que de la révolte consciente des ses enfants
Balla Dieye
D’après l’œuvre originale de David Diop (« Afrique mon Afrique », Coups de Pilon)
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