Samedi 2 janvier 2010, Macky Sall était l’invité d’Amath Diouf, animateur à Seneweb de cette grande émission des émigrés dénommée ”Diaspora”.
Ancien ministre d’Etat, Premier Ministre et Président de l’Assemblée Nationale, Macky Sall peut légitimement se prévaloir de la stature d’homme d’Etat, eu égard à toutes les fonctions de premier plan qu’il a exercées dans le passé.
Auditeur assidu de cette grande émission qui a lieu tous les Samedis, mon attention a été attirée par la question assez subtile, de soumettre monsieur Sall, à un test de crédibilité, en l’amenant à s’expliquer sur l’argent toujours suspicieux de Taiwan. Comme du reste, sur une autre question relative aux alliances possibles aux élections de 2010.
Tous les sénégalais le constatent, Macky Sall depuis sa défénestration du perchoir, s’emploie à dénoncer partout, la mal gouvernance, la mauvaise gestion et même l’incurie du gouvernement d’Abdoulaye Wade.
Pendant que nous applaudissons tous cette attitude de combat, nous nous posons la question de savoir qui sont réellement ces hommes et femmes qui veulent toujours nous gouverner. Eh bien, les politiciens ne sont pas nos amis, les seuls rapports que nous avons avec eux sont de standing moral : sérieux et compétence dans la réalisation des projets que le peuple leur a confiés.
Répondant à la question sur l’argent offert par Taiwan à notre gouvernement, qui a défrayé la chronique, monsieur Sall dit ceci aux auditeurs de” Diaspora”:
AD : Où sont les 7 milliards de Taïwan….?
MS: Le président en conseil des ministres est venu dire que des amis lui ont offert 7 milliards…. Le président m’a donné un montant de 7 milliards en conseil des ministres.
AD: Vous avez alors distribué cet argent aux ministres?
MS : Cela a été absolument dépensé. D’où est venu ce qu’on a dépensé, c’est ça la question?
AD: Y avait- il un rôle pour l’Assemblée Nationale?
MS: Ils peuvent créer une commission d’enquête, c’est leur rôle, et s’ils m’appellent, je leur dirai ce que j’ai à dire.
Cet échange entre Macky Sall et le journaliste Amath Diouf, révèle à mon sens, une extraordinaire légèreté, dans ce que la pratique au sommet de l’Etat ressemble fort aux transactions de Sandaga. Ce qui est transparent, c’est que les sénégalais sont en droit de se poser la question de savoir où se trouve la rigueur (dans la pratique) de celui qui a symbolisé le pouvoir réglementaire dans un Etat de droit?
Sur cette question, comme sur la question des alliances possibles aux élections présidentielles de 2012, Macky a réellement suscité un doute énorme tant dans la démarche, que les positions statuées ou expliquées.
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