« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »
Pierre CORNEILLE
Lentement, mais certainement, notre pays se dirige vers le gouffre. Il est dirigé d’une manière catastrophique par le clan des WADE. Le président et son rejeton veulent, à tout prix, instaurer la monarchie en lieu et place de la République. A la lecture et analyse des derniers évènements, force est de reconnaître qu’ils sont à la phase d’exécution de ce plan machiavélique.
Pour la première fois dans l’histoire de la démocratie, un président démocratiquement élu, exige d’être payé pour ses personnelles et fructueuses idées. Quelle aberration! Et tout cela après qu’il ait orchestré la plus grande escroquerie foncière de l’histoire du Sénégal. Il juge insuffisant les bénéfices réalisés sur la vente des terres offertes gracieusement à Mbakhiou FAYE qui, en retour, les a vendu à l’IPRES. Non content d’avoir escroqué ces braves retraités, il décrète maintenant la nécessité de se faire rembourser, à tort selon la logique et le bon sens, pour avoir eu la maléfique et inopportune idée de nous construire ce monument de la franc-maçonnerie. Et pour s’assurer que ses 35% iront bien dans les caisses du clan Wade, notre marrant président décide de confier la gestion du statut à son fils malgré ses nombreuses tâches ministérielles suite à son échec sans équivoque dans la gestion de l’ANOCI. Vous penserez, à juste raison, que ce serait une charge de trop. Mais non, la fonction du président de la République est de loin plus lourde si elle est bien exercée. Et c’est bien de cette fonction immature et inintelligente qu’il est entrain de préparer son fils pour son installation au palais au terme de ses manœuvres. Reste maintenant à lui déblayer le terrain.
Justement, c’est dans le but de préparer une transition paisible entre lui et son fils, qu’il a décidé de supprimer la CENA et organiser des élections à un tour. Cette révélation nous a été faite par Abdou Latif Coulibaly qui répondait aux questions de Dame BABOU sur www.yolele.com – il peignait un Maître WADE jurant que ce qui s’était passé le 22 mars 2009 ne se reproduirait plus tant qu’il sera président de la République. Pour ce faire, l’organisation et la surveillance des prochaines élections seront confiées à son ministre de l’intérieur. Donc, ils seront juges et parties. Il lui reste seulement à annoncer aux sénégalais que pour des raisons financières, le Sénégal ne peut plus supporter le budget de fonctionnement de la CENA, alors qu’il vient de ressusciter le conseil économique et social. Et, pour ces mêmes raisons dites financières, les élections se tiendront à un tour. Voilà, chers compatriotes “ L’Etat de notre Nation”. Mais, ce qui inquiète le plus, c’est que la résistance est presque nulle.
La seule résistance qui vaille est celle que lui opposera le peuple. Ce vaillant peuple qui a déjà joué sa partition lors des élections du 22 mars 2009. Il nous a montré que si le jeu démocratique est respecté, il en sera le seul Souverain. Et, si l’Etat décide de forcer le passage alors il répondra à la mesure de l’affront. Mais, faudrait-il qu’il trouve un leader charismatique en qui il saurait se reconnaître. Tout compte fait, force nous est de reconnaître qu’un tel leader est très difficile à repérer dans le camp des dirigeants des partis d’opposition. On ne chercherait pas non plus du côté de ces sénégalais qui, de façon répétitive, vous mettront en garde contre les syndromes ivoiriens, rwandais, burundais, mauritaniens et que sais-je encore. A la place de la défense de la patrie, ils ont choisi leur confort individuel. Quels lâches! A lire leurs commentaires après la publication de mon article” Karim n’est pas sénégalais”, j’ai nettement senti que ces gens-là ont tout simplement abdiqués. La patrie ne sera pas sauvée par ces poltrons qui refusent de voir que malgré sa guerre civile, la Côte d’ivoire n’est en rien moins nantie que le Sénégal. Prenons notre courage à deux mains et affrontons la réalité, car cette paix que nous voulons sauvegarder a inéluctablement un prix.
Mais, heureusement qu’il y a encore de dignes fils du Sénégal qui maintiennent la flamme de la résistance allumée. A tous ces hommes et femmes, tapis dans l’ombre du palais présidentiel, des ministères et autres services de l’Etat, nous tirons notre chapeau. Ils ne sont pas sans savoir qu’ils courent un risque énorme, mais ils ont tout de même conscience du fait qu’ils le font pour défendre des millions d’innocents qui souffrent chaque jour. A ceux là, j’ajouterai ceux que je pourrais appeler, avec fierté, honneur et estime, les trois mousquetaires. Je veux nommer Abdou latif COULIBALY, Souleymane Jules DIOP et Barra TALL. Le premier a toujours manifesté sa volonté de se battre pour la cause nationale, et ce depuis le temps du parti socialiste. L’avènement de l’alternance n’a, en rien, altéré cette volonté. Les tentatives de corruption, d’intimidation ne lui ont pas fait reculer. Le second, quant à lui, a tout simplement tout sacrifié, jusqu’à sa vie de famille. Pour éveiller la conscience des sénégalais sur la ténébreuse et déplorable gestion des affaires de notre propre pays, dont nous sommes citoyens à part entière, il a choisi l’exil ; au lieu d’entrer dans les grâces du palais, il combat ses locataires mal intentionnés chaque jour de sa vie. Son attitude est d’autant plus courageuse qu’il passe la moitié de son temps dans les tribunaux canadiens à faire face aux nombreux procès que lui ont intentés Karim et sa bande d’arrivistes. Mais, Jules tient bon, car « qui n’a point peur de la mort n’a point peur des menaces », avançait, à juste titre, Pierre CORNEILLE dans Le Cid. Le dernier, qui est le symbole même du self-made man sénégalais que l’Etat a tenté d’embarquer dans ses nombreuses magouilles, a montré avec toute son énergie patriotique que le Sénégal peut compter sur lui pour perpétrer ses valeurs que sont: L’honnêteté, le travail, le courage, l’abnégation, etc. En défiant ouvertement l’Etat, en lui réclamant son dû, Bara TALL nous a montré la voie du refus. Ce refus qui a toujours guidé le pas de ceux qui ont véhément défendu le Sénégal.
A tous ceux qui se refusent à assister au naufrage du Bateau” Le Sénégal” sous le vent et les vagues destructeurs des WADE et leurs acolytes nous disons: “ Gaïnde njaay mbarawacc, ngaide njaay mbarawacc, ngainde njaay mbarawacc…..
Sénégalaisement
Amath DIOUF
Animateur à SenewebRadio
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