Force est de constater que l’élite actuelle n’hérite plus, comme naguère, d’un privilège de naissance, ni même d’un rang social, mais d’un modèle politique idéologique très puissant, le nouveau type de citoyen ou le lanceur d’alerte !
Même si les démocraties ont besoin des élites pour fonctionner, celles-ci doivent être plurielles, ouvertes, contestées. Les deux alternances politiques du Sénégal ont entraîné la disparition des notables et fait émerger une nouvelle élite de classe politique composée de cadres issus de la société civile et des technocrates, qui a fusionné avec le monde de l’entreprise.
Cette noblesse d’État a été prépondérante après les indépendances. Elle s’est révélée incapable de moderniser le pays et de le faire entrer dans l’ère de la mondialisation. Elle revendique le monopole de la direction du pays. Mais la réalité du terrain est toute autre !
Il y aurait comme un conflit de générations alimenté par coalition hétérogène et plurielle au pouvoir qui essaye tant bien que mal de tenir le gouvernail en scrutant l’horizon 2019.
Nous vivons une crise de leadership politique, mais les élites sont diverses et soumises à la concurrence. Malheureusement, dans cette immorale surenchère, nos élites jouent à se faire peur en usant souvent d’artifices bas de gamme ou de bas étages qui n’honorent ni notre démocratie et encore moins notre histoire !
Respectons nos élites et respectons nos peuples
La critique des élites ne doit pas être confondue avec le populisme. Dans une démocratie, il est légitime de contester les élites et les dirigeants. Et, à l’inverse, il est malsain d’ériger en tabous des questions clés pour la vie des citoyens, qu’il s’agisse de stratégies de développement en encore de questions économiques.
Finalement dans ce brouhaha politico-judiciaire et médiatique une question se pose :
Lanceurs d’alertes, coupables ou héros ?
Gaspard Kamara
Administrateur Général P.V.D.
Point E.
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