Et aussi possible ! Mais peut être difficilement matérialisable dans un environnement sociétal, où l’alimentaire, au sens large, dicte peu ou prou, sa loi à presque tous chez nous.
Pourquoi devrions nous vouloir faire de la politique autrement ?
D’abord, entendons nous bien, sur le fait qu’il faille distinguer le Politique, dans le sens de l’existence dans toute société humaine connue, du Pouvoir, en tant que capacité consciente d’exercer une influence ou encore une force en puissance qu’un individu ou un groupe d’individus détient et exerce dans la société perçue comme totalité, au nom d’un « intérêt général », légitimateur du fait.
Et ensuite, la Politique correspondra et en conséquence, aux modalités d’accès à ce Pouvoir (le Politique) et à l’organisation de son exercice (Régime politique).
C’est à partir de là, que surgit la question du meilleur exercice possible du Pouvoir pour le Bien de la Société (intérêt général).
A l’analyse, de notre passé politique récent et de notre histoire politique actuelle, on peut se demander s’il y a avancée ou régression, par rapport à la finalité légitimatrice que serait la réalisation de ce Bien pour notre Société.
Et c’est peut être pour cela, que vouloir faire de la politique autrement trouve tout son sens.
Ce n’est ni une chimère, ni un phantasme que d’avoir cette volonté. Mais pour être réaliste et conséquente, cette volonté doit se traduire avant tout par une rupture conceptuelle radicale avec la praxis de nos politiciens d’hier et d’aujourd’hui qui ont fini d’étaler certaines de leurs limites : corruption, détournements éhontés, incompétence tranquille ou insolente, impunité, violence grégaire ou gratuite, liaisons politiques troubles, démagogie récurrente, etc…
Ensuite, il faudra faire preuve d’une bonne capacité de propositions audacieuses, portée par la conviction inébranlable, qu’une société humaine a toujours eu et aura toujours la latitude de choix infinis de valeurs positives (pouvant toujours être créées et c’est là le défi) autour desquelles elle s’organise, va de l’avant et s’épanouit au profit de l’ensemble de ses composantes sans exclusive.
Tout cela, bien entendu, parce que les valeurs ambiantes instituées et dominantes ne sont à l’échelle de l’Histoire, ni qualitativement indépassables, ni éternelles.
L’Histoire n’a aucune fin en elle-même !
Dès lors, « De l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace » (Saint-Just).
Dakar,le15/12/06
El Hadji NGOM<29>[email protected]
BP. 10 680 Dakar Liberté
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