Un mandat présidentiel, c’est un peu comme une bouteille à moitié pleine, à moitié vide : elle peut être à moitié bonne et à moitié mauvaise. Question de point de vue. Question très personnelle aussi.
Pour les uns, c’est un événement heureux qui a marqué 2007-2012 : une naissance, une rencontre amoureuse, une promotion inespérée ou simplement un emploi, enfin. Pour les autres, c’est un malheur. Et pour la plupart de ceux qui n’ont pas été affectés dans leur vie, c’est un sentiment de continuité mais en pire. Car le contexte général, comme on dit, n’a pas vraiment évolué dans le bon sens. 2012 arrive avec des élections présidentielles, les plus indécises et disputées de l'histoire du Sénégal poussant le doute à s'installer, la méfiance à se répandre.
Concrètement, et pour ne parler que de notre pays, ce sont des dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires qui iront a la quête d'un premier emploi et d'autres milliers d'enfants qui resteront dans la rue. Entre 2007 et 2012, la route a beaucoup tué, ou a rendu invalides des hommes et femmes qui ne se lèveront plus pour servir le pays et subvenir aux besoins familiaux. Combien d'enfants ne connaîtront pas l'amour paternel ou maternel. Les enseignants et l'Etat ont joué avec l'avenir de nos enfants. Le coût du logement et du foncier est au seuil de la déprime. Juste des exemples avant d'aller loin de chez nous pour parler de 2011 où les chutes n’ont pas concerné que les cours de Bourse ou les indices de confiance. Une belle brochette de chefs d'Etat a quitté la piste. En Tunisie, en Egypte, en Libye, notamment. L’esprit du « printemps arabe » a soufflé jusqu’à Moscou. Les Américains ont fini par dénicher et zigouiller Ben Laden. Et par quitter l’Irak. Ce n’est, espérons-le, qu’un début. Il y a encore du boulot pour débarrasser la planète de ses autocrates. Ce n’est pas gagné non plus.
« Le changement, c’est maintenant ». Slogan de campagne de tous les candidats opposés au président Wade , slogan que les mauvais esprits ne manqueront pas de qualifier de réversible : le changement, c’est changer de président. Mais aussi : le changement, c’est changer de style de campagne. Et c'est surtout reconnaître que nous sommes tous responsables d'une situation qui ne dit pas son nom. Le plus vite possible car la succession de trous d’air ne fait que miner l'avenir du Sénégal et risque d'exploser -qu' ALLAH nous en préserve- sur nos figures. Le brouhaha ayant suivi la déclaration de candidature du président sortant a mis en joie les libéraux qui, disposant de l’argumentaire "bilan" fourni clé en main par Wade, ont canardé avec allégresse une opposition que, dans les allées du pouvoir, on appelle aimablement « tassaro ». Rien que pour cette raison, l'opposition est contrainte à mener une campagne dure contre le chef de l’Etat. Pour montrer qu'elle a une colonne vertébrale. Pour prouver qu’elle n’est pas la gentille opposition républicaine que l’on dit. Pour affirmer la détermination à nous fournir un chef d’Etat en puissance. Une présidentielle n’est jamais une bluette pour jeunes filles en fleur ni une parabole édifiante pour rosières, certes. Mais celle-là sera d’autant plus âpre qu’à un président combattant dos au mur sera opposé une opposition contrainte de prouver qu’ elle a des tripes. Sur ce plan, ces militants ne seront pas déçus du ton adopté envers Abdoulaye WADE. En gros, le président est mauvais, il s’est renié, il faut qu’ il parte. L’exercice est d’un grand classicisme : mobiliser son camp en accentuant le clivage, susciter l’adhésion au champion en cognant à tour de bras. Sur le fond, en revanche, l’attente continue car nul candidat ne veut pas sortir ses bijoux avant que le chef de l’Etat ait exhibé les siens. Le projet de l'opposition se construira donc au fur et à mesure du saupoudrage Wadien. Mais comme le chef de l’Etat a l’intention d’abattre ses cartes sans se presser, on s’oriente vers une course de lenteur où l'opposition n’est pas assuré d’avoir l’avantage. Sa campagne doit prendre de la moelle. Et vite. Faute de quoi, l’inévitable procès en mollesse et en médiocrité continuera de lui être intenté sans que, paradoxalement, l’argument puisse être retourné pour les mêmes raisons contre le locataire actuel du Palais.
Alors, va pour le changement ! On a découvert sur les écrans de télévision, en une semaine, des candidats nouveaux. certains débarrassés de leurs tics, calmes, graves, responsables. Elles sont bien finies, les bouffonneries et les promesses insolites ! Pour les deux semaines qui nous séparent du premier tour, on est désormais dans le sérieux, le lourd, le réfléchi. Avec des hommes d’Etat, enfin, dont les prestations durant la campagne doivent rappeler la profondeur du Peuple Sénégalais: santé, éducation, logement, transport, sécurité, paix sociale et coup de pouce pour arrondir les fins de mois . Certes, la crise et la dépression qui minent le pays se prêtent à cette métamorphose, qui éclate après plusieurs mois de prise de conscience. Mais, tout de même, on n’ose imaginer la somme d’efforts, d’exercices, de coaching que les candidats ont dû s’imposer pour échapper à l’image de De Funès.
Sans vouloir à tout prix jouer les éternels quémandeurs, les Sénégalais auraient aimé que tout candidat à la magistrature suprême pensât à eux autrement que comme à de simples faire-valoir. Le Peuple, dans son ensemble, attend, dans l’incertitude qui sape leur moral, plus que l’apparence de la promesse électorale: une politique ferme, non pas seulement contre les voyous de la république, mais bien pour l’avenir de chacun d’entre nous. Mais de grâce du nouveau : Que tous les candidats tournent sept fois leur langue dans leur bouche avant de lancer une promesse. D’ailleurs, il en est au point que dorénavant, en terre sénégalaise, ils doivent s’abstenir de lancer quoi que ce soit qui eut pu ressembler à des promesses irréalisables tenues de 1960 à nos jours
C’est que, tout le monde doit prendre de bonnes résolutions pour 2012. En tête de la liste : gagner les élections, présidentielle puis législatives. Et, l’une entraînant l’autre, regagner la confiance des Sénégalais qui, années qui, années après années, s’obstinent à réclamer le changement générationnel. Mais le tout........................ Dans la PAIX.
Pour les uns, c’est un événement heureux qui a marqué 2007-2012 : une naissance, une rencontre amoureuse, une promotion inespérée ou simplement un emploi, enfin. Pour les autres, c’est un malheur. Et pour la plupart de ceux qui n’ont pas été affectés dans leur vie, c’est un sentiment de continuité mais en pire. Car le contexte général, comme on dit, n’a pas vraiment évolué dans le bon sens. 2012 arrive avec des élections présidentielles, les plus indécises et disputées de l'histoire du Sénégal poussant le doute à s'installer, la méfiance à se répandre.
Concrètement, et pour ne parler que de notre pays, ce sont des dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires qui iront a la quête d'un premier emploi et d'autres milliers d'enfants qui resteront dans la rue. Entre 2007 et 2012, la route a beaucoup tué, ou a rendu invalides des hommes et femmes qui ne se lèveront plus pour servir le pays et subvenir aux besoins familiaux. Combien d'enfants ne connaîtront pas l'amour paternel ou maternel. Les enseignants et l'Etat ont joué avec l'avenir de nos enfants. Le coût du logement et du foncier est au seuil de la déprime. Juste des exemples avant d'aller loin de chez nous pour parler de 2011 où les chutes n’ont pas concerné que les cours de Bourse ou les indices de confiance. Une belle brochette de chefs d'Etat a quitté la piste. En Tunisie, en Egypte, en Libye, notamment. L’esprit du « printemps arabe » a soufflé jusqu’à Moscou. Les Américains ont fini par dénicher et zigouiller Ben Laden. Et par quitter l’Irak. Ce n’est, espérons-le, qu’un début. Il y a encore du boulot pour débarrasser la planète de ses autocrates. Ce n’est pas gagné non plus.
« Le changement, c’est maintenant ». Slogan de campagne de tous les candidats opposés au président Wade , slogan que les mauvais esprits ne manqueront pas de qualifier de réversible : le changement, c’est changer de président. Mais aussi : le changement, c’est changer de style de campagne. Et c'est surtout reconnaître que nous sommes tous responsables d'une situation qui ne dit pas son nom. Le plus vite possible car la succession de trous d’air ne fait que miner l'avenir du Sénégal et risque d'exploser -qu' ALLAH nous en préserve- sur nos figures. Le brouhaha ayant suivi la déclaration de candidature du président sortant a mis en joie les libéraux qui, disposant de l’argumentaire "bilan" fourni clé en main par Wade, ont canardé avec allégresse une opposition que, dans les allées du pouvoir, on appelle aimablement « tassaro ». Rien que pour cette raison, l'opposition est contrainte à mener une campagne dure contre le chef de l’Etat. Pour montrer qu'elle a une colonne vertébrale. Pour prouver qu’elle n’est pas la gentille opposition républicaine que l’on dit. Pour affirmer la détermination à nous fournir un chef d’Etat en puissance. Une présidentielle n’est jamais une bluette pour jeunes filles en fleur ni une parabole édifiante pour rosières, certes. Mais celle-là sera d’autant plus âpre qu’à un président combattant dos au mur sera opposé une opposition contrainte de prouver qu’ elle a des tripes. Sur ce plan, ces militants ne seront pas déçus du ton adopté envers Abdoulaye WADE. En gros, le président est mauvais, il s’est renié, il faut qu’ il parte. L’exercice est d’un grand classicisme : mobiliser son camp en accentuant le clivage, susciter l’adhésion au champion en cognant à tour de bras. Sur le fond, en revanche, l’attente continue car nul candidat ne veut pas sortir ses bijoux avant que le chef de l’Etat ait exhibé les siens. Le projet de l'opposition se construira donc au fur et à mesure du saupoudrage Wadien. Mais comme le chef de l’Etat a l’intention d’abattre ses cartes sans se presser, on s’oriente vers une course de lenteur où l'opposition n’est pas assuré d’avoir l’avantage. Sa campagne doit prendre de la moelle. Et vite. Faute de quoi, l’inévitable procès en mollesse et en médiocrité continuera de lui être intenté sans que, paradoxalement, l’argument puisse être retourné pour les mêmes raisons contre le locataire actuel du Palais.
Alors, va pour le changement ! On a découvert sur les écrans de télévision, en une semaine, des candidats nouveaux. certains débarrassés de leurs tics, calmes, graves, responsables. Elles sont bien finies, les bouffonneries et les promesses insolites ! Pour les deux semaines qui nous séparent du premier tour, on est désormais dans le sérieux, le lourd, le réfléchi. Avec des hommes d’Etat, enfin, dont les prestations durant la campagne doivent rappeler la profondeur du Peuple Sénégalais: santé, éducation, logement, transport, sécurité, paix sociale et coup de pouce pour arrondir les fins de mois . Certes, la crise et la dépression qui minent le pays se prêtent à cette métamorphose, qui éclate après plusieurs mois de prise de conscience. Mais, tout de même, on n’ose imaginer la somme d’efforts, d’exercices, de coaching que les candidats ont dû s’imposer pour échapper à l’image de De Funès.
Sans vouloir à tout prix jouer les éternels quémandeurs, les Sénégalais auraient aimé que tout candidat à la magistrature suprême pensât à eux autrement que comme à de simples faire-valoir. Le Peuple, dans son ensemble, attend, dans l’incertitude qui sape leur moral, plus que l’apparence de la promesse électorale: une politique ferme, non pas seulement contre les voyous de la république, mais bien pour l’avenir de chacun d’entre nous. Mais de grâce du nouveau : Que tous les candidats tournent sept fois leur langue dans leur bouche avant de lancer une promesse. D’ailleurs, il en est au point que dorénavant, en terre sénégalaise, ils doivent s’abstenir de lancer quoi que ce soit qui eut pu ressembler à des promesses irréalisables tenues de 1960 à nos jours
C’est que, tout le monde doit prendre de bonnes résolutions pour 2012. En tête de la liste : gagner les élections, présidentielle puis législatives. Et, l’une entraînant l’autre, regagner la confiance des Sénégalais qui, années qui, années après années, s’obstinent à réclamer le changement générationnel. Mais le tout........................ Dans la PAIX.
Mamadou Oumar WANE Consultant Audits-Réseaux Télé
coms/ Conseiller en Stratégie
editocontribution@yahoo.fr
3 Commentaires
Paco
En Février, 2012 (18:42 PM)Bazin
En Février, 2012 (22:01 PM)Paulmarie
En Février, 2012 (18:42 PM)Participer à la Discussion