Cher Cousin,
Comme tu le sais, je suis le plus ancien du BDS en activité au PS et que pendant 20 ans, j’ai été le seul parent à tes côtés. Du bateau ou je suis venu vous accueillir au Mole 2 , lorsque vous rentriez de France en Septembre 1960, auréolé du Diplôme de l’ENFOM, Dieu vous a tout accordé. Directeur de la Coopération Technique , Secrétaire General de la Défense , SG adjoint du Gouvernement , Gouverneur du Sine Saloum , Directeur de cabinet du Ministre des affaires Etrangères , Directeur de Cabinet du Président Senghor, Secrétaire General du Gouvernement , Ministre , Premier Ministre , Président de la République du Sénégal.
Ta seule photo de Jeunesse c’est avec moi, ton premier homonyme , c’est avec moi , ta campagne de Louga de 1969 c’est avec moi , et je l’ai financée tout seul et j’ai dirigé la bataille qui t’a donné Louga et permis d’être Premier Ministre , sans aucun Parent à tes cotes. En 1978, j’ai refusé de faire la campagne électorale bien que candidat de l’UPS aux élections législatives. Depuis, j’ai été sanctionné par Senghor et Toi, ma Mairie a été dissoute sans aucune faute de gestion, sur simple décision du Prince-Président. Président en 1981, tu n’as rien fait pour me réhabiliter.
J’ai été réduit à vendre ma maison et à te tendre la main. Malgré la cruauté du destin, j’ai cru au Bon Dieu, le tout puissant, et j’ai apporté mon soutien à chaque élection et fait des suggestions utiles et patriotiques, chaque fois que nécessaires pour le développement du Sénégal :
• Déviation du Fleuve Sénégal en amont de Saint-Louis pour créer un lac artificiel
• Création de 100.000 emplois pour les jeunes , avec le projet un jeune , un hectare et l’arrêt des importations de Riz
• Un pont suspendu de Bel Air à Bargny pour décongestionner Dakar d’où l’on ne sort que par une seule route etc..
Pour toutes ces raisons, j’ai estimé être l’homme et le parent, le mieux placé, bien que tu ne m’aies pas reçu depuis sept ans jour pour jour, pour te dire : Fais comme mon Père en 1935, après 40 ans de Bourba Djoloff , retire toi en beauté.
Le pays n’est plus avec le PS et je te l’ai écrit au lendemain des élections législatives de 1988. Te maintenir au 2nd tour, c’est républicain, mais désastreux pour le Sénégal dont la jeunesse aspire au changement et avance comme une lave de volcan qui va tout bruler sur son passage.
Evite des souffrances au peuple. Mon Père disait « Ngour kénn douko Niédde ».
Médite ce passage du discours de Pierre Mendes, alors Président du Conseil en 1955 : « lorsque dans un pays , il y’a divorce entre la jeunesse et le régime, alors la catastrophe est proche.
Bien fraternellement
Ton Cousin, Mansour Bouna Ndiaye.
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