L’écrivain-poète Amadou Elimane Kane a présenté hier au Just 4 U à la presse culturelle nationale sa trilogie littéraire. Après L’Ami dont l’aventure n’est pas ambiguë et Les soleils de nos libertés, parus aux éditions Lettres de Renaissances en décembre dernier, Amadou Elimane Kane ramène au bercail Une si longue parole. Edité en septembre passé, ce dernier ouvrage de la trilogie littéraire offre un nouveau regard par rapport à Une si longue lettre de Mariama Bâ. Amadou Elimane Kane propose en somme une vision nouvelle du Sénégal et de l’Afrique tout entière reposant sur les récits africains. «Notre propre récit».
«Il faut que les Africains écrivent un roman continental. Qu’ils l’écrivent au pluriel pour partager une narration collective. Comment voulez-vous faire émerger l’Afrique en rejetant ses récits, ses contes, ses mythes… ?» Voilà la vision que propose dans sa trilogie littéraire l’enseignant de lettres, poète et romancier Amadou Elimane Kane. Une vision fondée sur le récit commun, l’oralité. Dans L’ami dont l’aventure n’est pas ambiguë, M. Kane ressuscite le personnage de Samba, incarné par Boubacar. Ce dernier ira bien jusqu’au bout de ses rêves et ne connaîtra pas ce choc culturel dont les écrivains de l’époque postcoloniale ont tant parlé. «Samba Diallo est écartelé entre deux fidélités : l’éducation coranique des Diallobés et celle qu’il a reçue à la Sorbonne. Le livre se referme sur une forme de désespoir, Samba est tué par un fou.» De même, dans Les soleils de nos libertés, Amadou Elimane Kane s’oppose à la dynamique de négation. L’écrivain s’inscrit en faux, balayant d’un revers de main tous les «préjugés néfastes» qui opposaient l’époque dite ancienne de celle moderne. Il nettoie l’Afro-pessimisme qui habitait les intellectuels de l’ère postindépendance par un Afro-optimisme.
«Kourouma nous laisse dans un état désabusé», regrette-t-il. «J’ai alors repris Fama (Le personnage principal dans Les Soleil des indépendances de Ahmadou Kourouma) pour en faire Moussa dans Les soleils de nos libertés.» Dans ce dernier ouvrage, l’auteur entend faire de l’émulation et exalter des valeurs telles que la confiance et l’estime de soi. Dans cet esprit, il fixe un deadline de 10 ans, pour dire qu’«en 2023, l’Afrique peut être un continent phare. Mais à une seule condition : que le népotisme, la corruption et l’impunité cessent» ! Dans Une si longue parole, il y a déjà de grands personnages capables de conduire la destinée de l’Afrique très haut, l’Afrique qui émerge. Ici, Fatimata incarne bien le rôle de Ramatoulaye dans Une si longue lettre de Mariama Bâ. A la seule différence que cette dernière, elle, a su divorcer pour mener le combat de l’équité contre l’injustice ainsi que celui de la bonne gouvernance contre le détourneur de deniers publics. Tout en reposant ces principes sur le socle des croyances ancestrales, de l’oralité et de l’éducation qu’elle a reçue de «l’Almamiyyat». «Une si longue parole est un plaidoyer pour une Afrique nouvelle. Cet ouvrage n’évoque pas, comme celui de Mariama Bâ, la polygamie. Il dessine plutôt un personnage qui incarne les droits humains et parle d’une Afrique où la femme est aux commandes».
Amadou Elimane Kane propose en définitive une vision, sa propre vision de l’Afrique tout en usant de beaux procédés littéraires allant de l’anaphore, aux métaphores en passant par l’art du langage des oiseaux. Dans ces trois ouvrages, il invite surtout à la réflexion en offrant une belle symphonie des images, des sonorités. Valsant entre prose et vers, le poète-écrivain propose une belle façon d’opérer des ruptures. «Je suis à la quête du beaux, du vrai, du juste, du bon. J’opère au niveau des ruptures d’autres ruptures. Je suis tout de même dans une démarche de transmission et de construction de sens. Et si vous trouvez que les livres que je vous propose ne produisent pas de sens, jetez-les alors !», a-t-il conclu.
12 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2015 (16:28 PM)cependant afrique mom ak africains yii sene developpement c pas aujourdhui la veille nous sommes de grands enfants il faut du temps pour nous éduquer
Anonyme
En Octobre, 2015 (16:33 PM)Lecteur
En Octobre, 2015 (17:04 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (17:13 PM)Sa Matt Goloniaye
En Octobre, 2015 (19:28 PM)Je suis du meme avis k l'auteur car l'afrique a son propre "Recit".....c bon la "Parole" ou le "Recit"...je n'ai rien contre la parole!.....Mais je crois k il est 1 peut hatif avec sa conclusion d'atteindre le dvpt.....j'aurai aime l'interroger, je cite le texte:" la confiance et l’estime de soi" ...l'aquisition de ces 2 valeurs....comme 1 condition a l'emergence de l'Afrique...ces valeurs peuvent exister dans 1 vaccuim sans poser le pbm d education?! .en d'autres termes peut-on avoir ces valeurs sans etre bien eduque et capable d'etre productif et subvenir a ses propres besoins?...
Saambbaa
En Octobre, 2015 (20:00 PM)appelé un chat un chat c est un fada islamiste qui a tué samba qui ne voulait plus rien du fanatisme et superstition religieux fanatique alooors oui je suis samba charlie élimane kan dit l afrique pourra etre un pays phare a condition de l abolition de la corruption ,du népotisme ,fin de l impunité moi je rajoute + la fin des manipulations et népostisme des maras esclavagistes des talibé +une lutte féroce contre les petits mafieux petits marabous fanatique qui profitent du laissé allé de l état ,pour exemple béthio et d autres c est la seule condition pour un senegal archi plurielle laiique ,moderne et tolérant ,aucun pays ne peut se développé s il est otage de gens aux instincts et préjugé mesquin et intolérant sous des prétextes religieux haineuse et infondée
Anonyme
En Octobre, 2015 (21:10 PM)Ibez
En Octobre, 2015 (23:10 PM)Tchikaya Ut Majeur
En Octobre, 2015 (23:21 PM)Boy Sérère
En Octobre, 2015 (23:22 PM)1)De quoi a peur Macky pour vouloir nommé coute que coute aux postes clés de notre défense des Halpoular?
2)Que prépare Macky sall pour le Sénégal?
Conseil:
Macky sall doit faire attention. L'éthnnicisme et le régionalisme sont avant tout interdit par la constitution. Il doit suivre l'exemple de ses prédécésseurs. Car l'éthnicisme mène vers une guerre civile. Car l'éthnicisme mène vers une guerre civile. Car l'éthnicisme mène vers une guerre civile. Car l'éthnicisme mène vers une guerre civile. Car l'éthnicisme mène vers une guerre civile. ATTENTION!ATTENTION!ATTENTION!ATTENTION!ATTENTION!ATTENTION!
Anonyme
En Octobre, 2015 (14:27 PM)Bandel
En Octobre, 2015 (09:44 AM)Participer à la Discussion