Paris, France (PANA) – Le président de la Banque a fricaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, a proposé vendredi à Paris aux Etats africains une nouvelle approche économique privilègiant les ressources humaines et les investissements dans les secteurs prioritaires.
"Les pays africains ne peuvent se développer que s'ils accordent une plus grande attention à la formation des ressources humaines et à la réalisation des infrastructures", a-t-il déclaré.
S'exprimant au cours d'une conférence de presse, M. Kaberuka a estimé que "même s'il est important, le sous-sol ne fait pas le développement d'une nation", invitant les gouvernements africains à assainir le climat des affaires et à continuer les réformes économiques.
"L'Afrique enregistre avec plus de 5 pour cent son meilleur taux de croissance depuis 30 ans. L'inflation se situe en moyenne à 7 pour cent. Nous devons continuer dans la voie des réformes en privilégiant la bonne gouvernance économique et politique", a-t-il dit.
Il a en outre annoncé la tenue à Ouagadougou, au Burkina Faso, d'un atelier conjointement organisé par son institution et la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) prévue en marge des assemblées annuelles de la BAD, du 17 au 18 mai.
"Nous devons travailler à des stratégies économiques qui ne reposent pas uniquement sur les ressources minières et pétrolières. Des pays comme le Mozambique, l'Ouganda et l'Ethiopie nous démontrent que c'est non seulement souhaitable, mais faisable", a affirmé M.Kaberuka.
Le président de la BAD a plaidé pour une augmentation de l'aide publique au développement en quantité et en qualité, estimant que les pays occidentaux doivent contribuer à la nouvelle approche économique africaine.
"L'aide publique ne doit pas se résumer à de simples annulations de dette. Elle devrait se traduire par la mise à la disposition des Etats africains des fonds qui peuvent être investis dans les secteurs importants", a-t-il déclaré.
"J'estime qu'il faut aujourd'hui doubler l'aide publique au développement tout en veillant à sa bonne qualité", a ajouté M. Kaberuka.
La BAD a décidé, le 19 avril, d'annuler 8,5 milliards de dollars de dette de 33 pays africains à faibles revenus afin de leur permettre de réaliser des progrès dans la poursuite des Objectifs du millénaire pour le développement (ODM).
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