Un symposium consacré à la vie et à l’œuvre de l’Almamy du Rip, Tafsir Maba Diakhou Ba s’est ouvert hier, à Dakar. Pendant deux jours, différents chercheurs vont discuter des œuvres de cet érudit de l’Islam. Venu présider la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Culture Abdoul Latif Coulibaly a rappelé l’envergure de cet homme de Dieu qui a passé sa vie à propager l’Islam. C’est pourquoi, dit-il, « il mérite d’être donné en exemple à la jeune génération ».
1867-2017. 150 ans après la mort du marabout du Rip et disciple d’El Hadj Oumar Tall, Maba Diakhou Ba, sa famille en partenariat avec le département d’histoire de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) et le Projet Histoire générale du Sénégal se sont rappelés de sa vie et de son œuvre hier, mardi 12 décembre à la salle de conférence de l’Ucad 2.
A l’occasion de ce symposium sur « La vie et l’œuvre de Maba Diakhou Ba » et cette exposition qui prennent fin aujourd’hui et dont le président d’honneur est le professeur Iba Der Thiam, des chercheurs venus d’Afrique et d’Amérique du Nord vont revisiter les enseignements du marabout. En effet, différents thèmes seront au menu dont « Maba : ses origines et le contexte », « les rapports entre Maba et les érudits sénégambiens ».
L’œuvre de cet illustre disciple d’El Hadj Oumar Foutiyou Tall qui a longuement participé à l’expansion de l’Islam en Sénégambie « les djihads de Maba : alliances, fortifications et stratégies militaires » ou « le Patrimoine culturel et immatériel de l’œuvre de Maba », seront aussi abordés. Venu présider la cérémonie d’ouverture de ce symposium international, le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly dira que «Maba Diakhou Ba était un rempart contre l’aliénation culturelle».
Poursuivant son propos, il a fait savoir que le marabout du Rip a joué un grand rôle dans un contexte marqué par la mise en œuvre du projet d’occupation coloniale française au Sénégal et anglaise en Gambie, mais également dans un contexte de propagation de l’Islam dans le Soudan occidental de 1809 à 1867. « Ces éléments de contexte suffisent à appréhender les aspects multidimensionnels d’un homme de Dieu, décidé à faire face à tout projet de nature à remettre en cause ses convictions religieuses, mais également la souveraineté de son terroir», a déclaré Abdou Latif Coulibaly Abdou Latif Coulibaly.
Toutefois, malgré cette dimension, le « propagateur de l’Islam et de la Tidjaniya en Sénégambie » n’est pas du tout connu du grand public. Sur ce, indique le ministre de la Culture, «un homme d’une telle dimension morale, religieuse et intellectuelle mérite d’être connu et valorisé puisqu’il ne l’a été jusqu’à présent. Il mérite d’être donné en exemple à la jeune génération aujourd’hui plus que jamais. Maba fut le rassembleur des figures et des familles musulmanes pour avoir rassemblé dans le Rip, plusieurs dizaines de familles religieuses pour les préserver des représailles du pouvoir Ceddo et du Colon». Il faut noter que Maba Diakhou Ba est né en 1809 et mort en juillet 1867. Il est un marabout du Rip et disciple d’El Hadji Oumar Tall avant de devenir Almamy du Saloum. Maba Diakhou Ba avait ainsi entreprit d’islamiser les populations animistes afin de les fédérer par une seule religion avec des règles pour tous.
Culture
9 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2017 (22:04 PM)Affronter et battre le colon ainsi que les tiédos rien que pour que les musulmans vivent en paix leur culte.....Il fallait vraiment le faire.
Il mérite d'etre célébré bien plus, mais la récompense est dans l'au delà et Dieu reconnaitra les siens.
Anonyme
En Décembre, 2017 (23:41 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (23:53 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (06:57 AM)Bill
En Décembre, 2017 (09:34 AM)Anonyme
En Décembre, 2017 (12:12 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (14:28 PM)Maba Le Vrai
En Septembre, 2019 (16:29 PM)Est un vulgaire djihadiste pareil à ben laden et Mamadou fouta du mali un terroriste bandit de grand chemin
Tué pour avoir attaqué par lâcheté et en total surprise betaté sans honneur
Edouard Gueye
En Septembre, 2019 (22:20 PM)Non ! Maba Diakhou Ba n'est pas un héros pour moi, c'est l'anti-modèle parfait, le traître à la cause panafricaine. Mon héros, c'est le roi du Sine Coumba Ndoffène Diouf Famaak qui a tué cet agresseur , et qui a fait fuir les autres.
Pour moi, Maba Diakhou Ba reste un agresseur et un anti-panafricaniste, un ennemi de la culture africaine/sérére, et un suppôt zélé de l'impérialisme arabe. S'il est un modèle, il doit l'être pour les terroristes comme Boko haram, l'état islamique,...Il n'est pas un exemple pour moi, lui qui fait la guerre à mes grand parents, (qui n'ont jamais attaqué aucun africain, et qui ont toujours cherché à protéger tout africain, indépendamment des croyances, comme le roi du sine Coumba Ndoffène Diouf Fandeb, qui même , n'étant pas musulman, a protégé quand même Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba parce qu'il est africain d'abord face à l'étranger) parce qu'ils étaient fiers d'être séréres/africains et qui, heureusement, lui ont foutu une mémorable raclée avec sa coalition de lâches. Il est l'anti-modèle parfait pour nous tous qui avons un projet panafricain visant à unir tous les africains au delà des appartenances. Mon exemple, mon modèle, celui qui doit être promu et connu de la jeunesse sénégalaise et africaine, est donc son vainqueur, le Maad a Sinig ( roi du sine) Coumba Ndoffène Diouf Famaak, qui a défendu la liberté de conscience de son royaume et la culture africaine. Cette liberté de conscience et cette culture africaine défendu par cet illustre roi du Sine, qui ont finalement eu une influence considérable dans la relative paix/stabilité/tolérance religieuse du Sénégal actuelle. Comment peux t-on, dans cette Afrique de l'ouest attaquée de partout par des mouvements terroristes se réclamant de l'islam, inhibant nos efforts de développement, de paix et de stabilité, donner en exemple ou modèle des précurseurs du terrorisme comme Maba Diakhou, qui ont attaqué et tué leurs "frères africains" juste parce qu'ils étaient africains ? Cela revient à encourager le fanatisme, la violence, l'intolérance religieuse dans cette Afrique qui a besoin de paix. Il faut plutôt donner en exemple ceux qui défendent la liberté, la paix, la diversité.
En tout cas la falsification de l'histoire ne passera pas, que ce soit clair.
Libre à chacun de chanter les louanges de son grand père agresseur. Nous, on chantera les exploits de notre roi, terreur de la coalition de lâches, et défenseur de notre dignité, de notre liberté de penser, de croire, de choisir; le courageux qui a infligé une cuisante défaite aux agresseurs, avec l'aide de Roog Seen, qui soutient les justes.
Même l'existence d'un "mausolée" ( je fais confiance à mes grand parents et d’après eux, le corps de cet agresseur de Maba Diakhou ne repose nulle part, car il a été démembré, et les différents morceaux éparpillés ) de cet agresseur de Maba dans le Sine est une provocation. Un tel mausolée devrait être dynamité. Il faudra être vigilants, sinon l'agresseur finira par devenir le héros et le héros sera transformé en vulgaire personnage, au nom de l'islam. S'il le faut , on écrira notre propre livre d'histoire si ceux qui sont chargés d'écrire les livres d'histoire versent dans les parties pris.
Pour éviter la falsification de l'histoire, il faudra voir comment faire de la journée du 18 Juillet la journée nationale/africaine de la liberté de conscience, de la tolérance et contre le fanatisme religieux; en faire un jour férié. Le 18 Juillet 1867 eut lieu l'agression (qui s'est soldée par sa défaite et sa mort) de Maba Diakhou Ba contre le Sine, lors de la bataille communément appelée celle de Somb ou Fandane-Thiouthioune.
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