"La chose la plus importante pour le
Sénégal, c'est de venir montrer à la Côte d'Ivoire qu'un pays frère
comme le Sénégal, par devoir de solidarité, ne pouvait manquer ce moment
important qui est un signal pour tous", a dit M Mbaye à l'ouverture
officielle du village du MASA, au Palais de la Culture d'Abidjan.
Pour le ministre sénégalais, qui accompagnait son homologue ivoirien,
Maurice Kouakou Bandaman, cette édition, la première après une
interruption de 7 ans, "tombe à un moment où la Côte d'Ivoire est
suffisamment guérie des situations difficiles dans lesquelles elle était
plongée, pour reprendre le cours des choses".
"Après sept ans d'interruption, c'est est un MASA important pour
signaler aux Ivoiriens eux-mêmes, au continent et au reste du monde que
le continent est de retour dans les arts. Nous espérons que c'est le
témoignage d'une stabilité future dans le pays avec une réconciliation
des cœurs et des esprits", a souligné Abdoul Aziz Mbaye, estimant qu'il
se devait d'être présent.
Il a ensuite analysé l'importance que revêt la tenue de cet événement
dédié aux arts de la scène, relevant que la culture a "toujours" été
regardée comme relevant du divertissement. "Or, signale-t-il, le MASA
montre autre chose : il montre le caractère économique des arts et de la
culture que nous retrouvons dans notre politique actuelle au Sénégal".
La politique culturelle sénégalaise actuelle "veut que nous placions les
acteurs culturels au centre de notre politique, pour leur donner un
statut et des revenus et promouvoir la diversité culturelle dans le
pays", a indiqué le ministre. Son directeur de Cabinet, Rémy Sagna, et
le directeur des Arts, Ousseynou Wade, entre autres, l'accompagnent dans
la capitale ivoirienne.
Selon Abdoul Aziz Mbaye, "il est important de venir être témoin du fait
que le marché concerne aussi la culture". "La culture se doit d'être
organisée, structurée, pour bénéficier au mieux des questions qui
arrivent du marché, c'est-à-dire la demande des produits artistiques".
Quelque 440 artistes, dont 118 ivoiriens, participent à cette édition du
MASA ouverte samedi soir au stade Félix-Houphouët Boigny. Ils exercent
dans les disciplines suivantes : danse, théâtre, musique, conte, humour,
marionnettes. Côté sénégalais, les compagnies Saky Tchébé Bertrand et
"1er Temps" de Andreya Ouamba, et le groupe de Noumoucounda Cissoko
(musique) prennent part au MASA.
Le MASA a été officiellement créé lors de la deuxième Conférence des
ministres de la Culture de la Francophonie tenue à Liège (Belgique) en
1990. Son objectif est de "renforcer les capacités des professionnels
africains des arts vivants (musique, théâtre, danse) et permettre
l'accès des productions africaines et de leurs artistes au marché
international".
Les sept premières éditions se sont déroulées en 1993, 1995, 1997, 1999,
2001, 2003 et 2007. Depuis, la situation d'instabilité politique notée
en Côte d'Ivoire a provoqué une interruption dans l'organisation
régulière du MASA.
Culture
MASA : le Sénégal présent à Abidjan par "devoir de solidarité" (ministre)
Le ministre de la Culture, Abdoul
Aziz Mbaye, a expliqué sa présence à l'ouverture de la 8-ème édition du
Marché des arts du spectacle africain (MASA) par un "devoir de
solidarité" à l'égard de la Côte d'Ivoire, et par l'articulation que cet
événement crée entre l'économie et la culture.
3 Commentaires
Lebaolbaol
En Mars, 2014 (21:21 PM)Zizzou
En Mars, 2014 (10:03 AM)Villégiature Et Culture
En Mars, 2014 (11:51 AM)Participer à la Discussion