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Les forages en milieu rural seront bientôt gérés par des opérateurs privés

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Les forages en milieu rural seront bientôt gérés par des opérateurs privés
L'Office des forages ruraux (OFOR) va bientôt confier à des opérateurs privés la gestion des ouvrages hydrauliques construits dans le monde rural, a annoncé lundi son directeur Lansana Gagny Sakho. A terme, cette réforme permettra à huit millions de personnes dépendant de l’hydraulique rurale d’avoir de l’eau potable à "un prix acceptable", selon M. Sakho, qui visitait des ouvrages hydrauliques dans les villages de Dendody Doka et Aïnou Madi, et la commune de Kidira. 

 Trois forages d’un coût global de près de trois milliards de francs CFA, construits dans cette zone, alimentent 19 villages situés à cheval des départements de Goudiry et Bakel. Ils sont opérationnels depuis le 30 janvier. Ces trois ouvrages hydrauliques fournissent de l’eau potable à 85 mille personnes vivant dans les villages de Dendody Doka, Aïnou Madi et Diyabougou Mossi. Selon le chef du service régional de l’hydraulique de Tambacounda, Oumar Dème, une vingtaine de villages seront approvisionnés en eau par les trois forages. Lansana Gagny Sakho a par ailleurs souligné la nécessité de réformer la gestion des forages dans le monde rural. 

 Le directeur de l’OFOR a fait état d’un manque de transparence de certaines associations d’usagers de forages (ASUFOR), en matière de gestion des fonds générés par les ouvrages hydrauliques. Il devient dès lors nécessaire de confier la gestion des forages à des opérateurs privés, pour que les recettes soient gérées de manière transparente, selon M. Sakho. 

 Les forages ruraux génèrent des recettes d’un montant de 30 milliards de francs CFA par an, selon lui. Il signale que l’OFOR a signé un contrat avec la Société d’exploitation des ouvrages hydrauliques (SEO), qui est chargée de distribuer de l’eau à quelque 300 mille personnes "dans un premier temps". Des gérants viennent d’être formés pour assurer la mise en œuvre de cette réforme, a indiqué M. Sakho. Les recettes générées ne seront plus versées aux associations d’usagers des forages. Elles seront plutôt versées dans un compte, et les décaissements vont nécessiter une double-signature du responsable régional de l’hydraulique et du gérant de l’ASUFOR concernée, selon le directeur de l’OFOR. 

 Les recettes serviront à financer des branchements au réseau hydraulique, à construire des abreuvoirs ou à dépanner les ouvrages, a-t-il expliqué. "On ne peut pas admettre que, faute d’une pièce qui coûte 30 mille francs CFA, toute une communauté ne puisse plus s’approvisionner en eau", a martelé M. Sakho, en faisant allusion aux aléas techniques des forages. La gestion des ouvrages hydrauliques par les opérateurs privés n’entraînera pas la cherté de l’eau dans le monde rural, a-t-il assuré, en arguant que l’eau coûte moins cher dans les villes – où elle est vendue par un opérateur privé - qu’à Aïnou Madi par exemple. 

 Le mètre cube d’eau potable vendu dans les villes à 200 francs CFA coûte 400 francs CFA dans ce village, selon le directeur de l’OFOR. Avec la réforme de l'hydraulique rurale, les ASUFOR auront le statut d’"associations de consommateurs", qui vont veiller à la qualité de l’eau. "Cette réforme va favoriser la création d’emplois dans le monde rural, où des personnes qualifiées en gestion administrative, comptable, financière et technique seront engagées et mises au service de l’hydraulique", a assuré, lors de la visite des ouvrages de Dendody Doka et Aïnou Madi, le directeur de l’exploitation à l’OFOR, Mamdou Dioh. 

 Demba Mbow, porte-parole des habitants de Dendody Doka, a fait part aux responsables de l’OFOR des besoins de ce village : un abreuvoir, une nouvelle borne-fontaine, le branchement de la mosquée et de l’école au réseau hydraulique. Des besoins quasi-identiques ont été exprimés par le chef du village d’Aïnou Madi, Daouda Téwette. Les recettes tirées de la vente de l’eau permettront de satisfaire ces besoins, selon Lansana Gagny Sakho. 

 ADI/ESF


3 Commentaires

  1. Auteur

    Thosa

    En Février, 2015 (10:43 AM)
    Cette décision est trop mal réfléchie. Elle va augmenter la paupérisation du monde rural avec ces véreux opérateurs qui vont vivre du sang des paysans. Si cette idée est retenue aucun paysan ne votera à la prochaine présidentielle.
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  2. Auteur

    Passant Passant

    En Février, 2015 (11:20 AM)
    ton analyse est archi-fausse, il est inconcevable que des forage tombent en panne, pour juste une pièce qui coute 30 à 100 000 F CFA, alors qu'ils génèrent beaucoup d'argent, mais mal géré.

    je pense que cette nouvelle décision vient à son heure et fait présage de très bon résultats.
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    Auteur

    Couz

    En Février, 2015 (17:44 PM)
    nous nous voulons pas des privés à la gestion de l'eau aux fils des années l'eau va devenir comme le pétrole.et les privés vont en profiter  :tala-sylla: 
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