‘’A chaque fois, que quelqu’un est dans
une position de pouvoir, il se sert. Nous avons l’impression que le
principe est : il faut se servir quand on dirige. Alors, le pays a
besoin d’une révolution profonde sur les manières de faire et d’agir’’,
a-t-il dit, samedi à Dakar.
M. Sall, qui animait une conférence sur le thème : "Ethique et bonne
gouvernance", organisée par le Club de réflexion et d'initiatives
citoyennes (CRIC), a estimé que ‘’les élites devaient faire la promotion
de l’éthique’’.
‘’Les symptômes, c’est toujours le peuple, car il se comporte d’une
certaine façon, mais la cause de la maladie c’est toujours l’élite. Ce
sont les élites malades qui font que les peuples sont malades’’, a-t-il
souligné.
Cet économiste et philosophe a soutenu qu'il était important d’avoir une
élite éduquée d’abord, et à qui, il appartient de servir et d’éduquer
le reste du peuple.
‘’L’éthique, c’est dire moi je vais être l’exemple et pas un autre. Je
dois le donner ici et maintenant, et ne pas attendre d’aller plus loin.
Nous devons nous obliger à quelque chose’’, a expliqué M. Sall estimant
que les affaires publiques ne peuvent être gérées sans éthique.
Pour l’ancien ministre du Plan dans le gouvernement du Premier ministre
Mamadou Lamine Loum (1998-2000), la gouvernance des affaires publiques
ne peut pas tout codifier.
Selon El Hadji Ibrahima Sall, cette gouvernance ne peut pas tout
normaliser, ni tout rendre en forme de protocole. Il y a un moment où on
laisse l’individu aller à sa propre appréciation, a-t-il indiqué.
Les questions d'éthique sont engagées à des contextes et situations
difficiles, où l’homme est conscient seul avec lui-même. Mais, a-t-il
fait remarquer, ‘’s’il y avait des procédures partout, il n’y aurait pas
d’éthique ni de contre-éthique.’’
‘’A cet effet, nous devons nous poser la question de savoir quel type de
dirigeant ou de leadership devons-nous avoir ?’’, a-t-il poursuivi,
invitant ‘’les citoyens sénégalais à réfléchir sur le statut du secret
et de la confidentialité’’.
Par ailleurs, l'ancien ministre a estimé qu’un pays avait besoin de
contre-pouvoirs. ‘’Et les contre-pouvoirs, on doit les construire et ils
doivent être systématisé’’, a soutenu M. Sall.
Selon lui, le consensus est paralysant et n’est pas une bonne chose pour
la démocratie. ‘’Une démocratie vit de contradictions, d’opposition et
de débat d’idées’’, a-t-il ajouté.
Developpement
Un ancien ministre prône une "révolution profonde" pour réussir le développement
La société sénégalaise a besoin d'"une
révolution profonde" sur les manières de faire et d’agir pour réussir
son développement économique et social, selon l'ancien ministre du Plan,
de l’Aménagement du territoire et de la Coopération internationale, El
Hadji Ibrahima Sall.
5 Commentaires
Boychaam
En Avril, 2014 (10:41 AM)Vérité Utile
En Avril, 2014 (11:24 AM)Vilmins
En Avril, 2014 (11:44 AM)Il s'est déjà servi non?
Jamm
En Avril, 2014 (01:41 AM)Lila
En Avril, 2014 (15:51 PM)Participer à la Discussion