Le Projet d’appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes (Papejf) va démarrer, en mars prochain, la réalisation de deux fermes vitrines, l’une agricole et l’autre aquacole, respectivement à Baghagha, (commune d’Adéane) et à Djifanghor (un village de la commune de Niaguis). Le projet a un objectif de 20 fermes à mettre en œuvre dans la région de Ziguinchor, au plus tard en fin décembre.
La ferme vitrine agricole de Baghagha, estimée à 100 millions de FCfa, est prévue sur 10 hectares. Elle sera dotée d’un forage, d’équipements d’exhaure et d’un réseau d’irrigation. Une quarantaine de jeunes et femmes y travailleront à temps plein et auront au moins trois campagnes de production par an. « Cela devrait leur permettre d’avoir des revenus mensuels moyens minimums de 100.000 FCfa, ce qui est important en zone rurale », a indiqué le coordonnateur national du Papejf, Moustapha Cissé.
Quant à la ferme aquacole de Djifanghor, elle nécessitera des investissements d’environ 20 millions de FCfa. Il y a déjà une organisation professionnelle qui a deux ou trois fermes en étang. Le projet envisage de l’aider dans l’extension de ces étangs. Dans ce même village de Djifanghor, le coordonnateur national du Papejf a révélé que sa structure est en phase de conclure un marché, qui devrait permettre, avec un investissement de 50 millions de FCfa, de réaliser, au moins, huit autres fermes en étang d’à peu près 0,5 hectare. « Et là aussi, nous allons y placer, au moins, 60 jeunes cette année, à côté des 15 autres fermes aquacoles que nous allons réaliser, à partir du mois de novembre, dans la région de Ziguinchor et dont le processus est déjà bien lancé, en termes de passation de marchés », a indiqué Moustapha Cissé.
Pour la mise en œuvre de ces différentes fermes, le Papejf va travailler avec l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (Anida) et l’Agence nationale d’aquaculture (Ana) qui vont l’aider dans la réalisation, l’encadrement et l’exploitation des fermes. Ces agences de l’Etat ont piloté des expériences réussies à travers les fermes agricoles et aquacoles.
Le Papejf compte s’appuyer sur ces deux agences pour démultiplier les fermes agricoles et aquacoles, à travers le pays. Par ailleurs, Moustapha Cissé a affirmé que le Papejf va appuyer le financement des projets de jeunes et de femmes, autant dans la chaîne de valeur agricole (l’approvisionnement, la production, la commercialisation et la transformation), que dans le secteur de l’artisanat, avec la menuiserie bois, la mécanique moto, etc. A cet effet, il a révélé l’existence d’une ligne de crédits de quatre milliards de FCfa sur financement de la Banque africaine de développement (Bad) et dont les premiers financements vont être octroyés à partir de mars 2015.
Le Papejf, selon son coordinateur national, vise à promouvoir la création d’emplois pour les jeunes et pour les femmes. Hier, ses responsables étaient dans la commune de Niaguis, en présence du sous-préfet, du maire de la commune et de celui d’Adéane, ainsi que des populations, pour leur expliquer la procédure de sélection des jeunes et des femmes qui seront bénéficiaires de la première ferme vitrine de la région de Ziguinchor, Baghagha. Le Papejf est un projet de l’Etat. Il est placé sous la tutelle technique du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, et est financé par la Banque africaine de développement.
Moussa SADIO
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