Le Fonds monétaire international (Fmi) va appuyer l’Etat du Sénégal pour supporter le coût de la guerre engagée contre le coronavirus. Il va accorder, au Sénégal, un décaissement d’urgence de 442 millions de dollars.
L'annonce a été faite à l'issue du conseil d’administration du FMI, lequel a approuvé la dixième requête de financement d’urgence pour aider ses pays membres à relever les défis posés par COVID-19.
Ce qui permettra au Sénégal d’obtenir le décaissement de 442 millions de dollars (environ 264 milliards FCFA) au titre de la facilité de crédit rapide et de l'instrument de financement rapide et fournira des liquidités indispensables pour appuyer la riposte des autorités, selon le Fmi.
« La pandémie de COVID-19 a de graves répercussions sur le Sénégal et crée un besoin urgent de financement de la balance des paiements et du budget. Pour atténuer l’impact de la pandémie, les autorités ont agi rapidement en augmentant les dépenses de santé et en offrant une aide ciblée aux ménages vulnérables et aux entreprises, avec notamment une aide alimentaire, la suspension des paiements des factures de services publics pour les populations les plus pauvres et des allégements fiscaux ciblés. », a soutenu, à l'issue des débats du conseil d’administration sur le Sénégal, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim.
« Le financement d’urgence accordé par le FMI au titre de la facilité de crédit rapide et de l'instrument de financement rapide fournira des liquidités indispensables pour appuyer la riposte des autorités à la crise et catalysera une assistance supplémentaire de la communauté internationale, de préférence sous forme de dons », renchérit-il.
Et de préciser : « Il est approprié de laisser le déficit budgétaire se creuser temporairement afin d’atténuer l’impact sanitaire et économique de la pandémie. Les politiques macroéconomiques devront également continuer d’être guidées dans la mesure du possible par les objectifs du programme soutenu par l’Instrument de coordination des politiques économiques (ICPE). Lorsque la crise s’atténuera, il sera nécessaire d’en revenir progressivement à l’objectif de déficit budgétaire de 3 % du PIB, qui est conforme aux règles budgétaires régionales, afin de préserver la viabilité de la position extérieure et de la dette ».
« Des financements additionnels concessionnels de la part des partenaires au développement seront indispensables afin de combler le déficit de financement restant, d’alléger la charge de l’ajustement et de préserver les résultats économiques impressionnants du Sénégal. Il sera également essentiel d’assurer que les ressources décaissées soient utilisées de manière ciblée, effective et transparente », renseigne toujours le Fmi.
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