Le Programme national de développement de la microfinance islamique au Sénégal (Promise), mis en place par l’État du Sénégal en partenariat avec la Banque islamique de développement (Bid), a organisé un atelier national de partage de la convention de prestation de services Promise/Services financiers décentralisés (Sfd) article 44.
Ce, pour échanger sur l’une des principales composantes dudit programme à savoir : la ligne de Moudharaba restreinte. La cérémonie d’ouverture des travaux de cette rencontre de deux jours (13 et 14 août) s’est tenue ce jeudi 13 août, à Dakar. Elle a été présidée par Mme Yaye Fatou Diagne Seck, coordonnateur national du Promise, en présence du représentant de la Banque islamique de développement (Bid), entre autres.
Un modèle de financement proposé par la Bid
Il s’agit ici, d’expliquer et d’échanger avec les parties prenantes sur les axes de collaboration et de mise en œuvre de cette convention de prestation de services proposée par la Bid, en tant que principal bailleur ayant l’expérience dans d’autres pays. En effet, pendant ces deux jours, elles tenteront de convenir des rôles et responsabilités des parties, d’échanger sur l’opérationnalisation de ladite convention et de discuter des conditions et modalités pratiques de la pérennisation des actions du Promise.
A l’occasion, Mme le coordonnateur national a souligné que, d’un coût global de 47 milliards de francs Cfa étalé sur cinq (5) années renouvelables, le Promise a pour objectif général d’«améliorer le revenu des bénéficiaires, à travers le renforcement de l'accès durable de la majorité de la population à des services financiers islamiques adaptés sur l'ensemble du territoire national, d'ici à 2025».
Mais, ajoute-t-elle, sa véritable finalité est de «voir la branche de la microfinance islamique devenir performante, inclusive et pérenne au service d'une économie émergente, dans une société solidaire».
Et pour atteindre cet objectif, Mme Yaye Fatou Diagne Seck renseigne que ledit programme ambitionne de «soutenir l’élaboration d’un cadre réglementaire de la microfinance islamique, renforcer les capacités des institutions de microfinance participante et celles des bénéficiaires cibles, et enfin, mettre à disposition une ligne de refinancement en microfinance islamique».
A l’en croire, «la concrétisation de la ligne de financement passe par la finalisation d’une convention de prestation de services devant liée le Promise, en tant qu’agence d’exécution aux SFD en tant que structures intermédiaires».
Objectif, «atteindre les bénéficiaires finaux»
Cependant, pour atteindre les bénéficiaires finaux du programme, il est prévu de passer par les institutions de microfinance qui «acceptent d’ouvrir des fenêtres de finance islamique». Lesquelles seront liées au programme par «une convention de prestation de services qui va déterminer les conditions de financement, la procédure de sollicitation des fonds et les conditions de l’octroi de ces fonds aux bénéficiaires finaux».
Une enveloppe de 30 milliards mobilisée pour financer les Pme
Sous ce rapport, Mme le coordonnateur national du Promise rappelle que l’État a négocié auprès de la Bid un prêt sous la forme d’une Moudharaba restreinte dont le montant est estimée à environ 30 milliards de francs Cfa pour financer les activités des Petites et moyennes entreprises (Pme).
Mais conformément à ses procédures en la matière, elle signale que le bailleur a exigé et obtenu de l’État, «une garantie souveraine et des engagements fermes pour la mise en œuvre des financements». D’où la nécessité, pour elle, de veiller au «respect strict» des termes de l’accord cadre qui lie les deux parties.
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