Avec une population estimée à 1,3 milliard, dont 60 % de jeunes de moins 15 ans, l’économie du continent africain a été durement affectée par la pandémie à Covid-19.
Selon Ngoné Diop, Directrice de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) "en Afrique, environ 2,6 millions de filles risquent de ne pas retourner à l’école à la fin des confinements successifs. C’est dire que la pandémie va exacerber les inégalités et la transmission intergénérationnelle".
Elle ajoute que "29 millions d’emplois ont été perdus en 2020, en Afrique, surtout parmi les jeunes, et 39 millions de nouveaux pauvres ont été enregistrés. Une étude de la CEA sur les impacts du confinement estime à 65 millions de dollars le coût économique d’un mois de confinement, soit 2,5 % du PIB du continent. Le confinement a également eu des effets néfastes sur l’éducation. La fermeture des écoles a exacerbé les inégalités d’accès à l’éducation, avec environ 90 % des élèves/apprenants de différents niveaux d’éducation ayant arrêté de se rendre à l’école, la majorité étant des filles issues de familles défavorisées".
En effet, le Centre d'excellence régional pour la recherche en économie générationnelle (GREG) organise à Somone la 2e édition de la Conférence scientifique sur les Comptes de transferts nationaux en Afrique (NTA-Africa) sur le thème "Economie générationnelle dans un contexte de pandémie à Covid-19 : Implications pour les acquis des ODD en Afrique".
Dans un contexte d’impulsion de l’Agenda 2030 avec la Décennie de l’action lancée en septembre 2019 par le secrétaire général des Nations Unies, une crise sanitaire, humanitaire et économique survint. "Que de défis, d’angoisses pour l’humanité, pour notre continent si vulnérable aux crises multiformes, mais du fait de la structure démographique, s’est avéré beaucoup moins touché par la Covid-19, au moins, en termes de cas enregistrés et de taux de létalité. Impactant fortement les dimensions clefs de l’économie générationnelle, en l’occurrence le travail, la consommation, le partage et l’épargne, la pandémie de Covid-19 a durement affecté le socle démographique, économique et social de nos pays. Le travail, facteur par excellence de la dynamique économique et la solidarité intergénérationnelle, a subi de plein fouet les impacts de la Covid", confie la directrice de la CEA.
D'ailleurs, cette crise fait que même "les transferts de la diaspora, qui constituent un important amortisseur de la pauvreté et d’autres problèmes socioéconomiques, se sont réduits drastiquement, du fait du caractère mondial et global de la pandémie".
4 Commentaires
Volai414
En Octobre, 2021 (15:52 PM)Volai414
En Octobre, 2021 (15:56 PM)ÇA INTERESSE LES SENEGALAIS ?
La réponse sera dans le nombre de réactions que l'article aura suscitées. Pourtant les filles sont majoritaires dans la population sénégalaise !
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En Octobre, 2021 (16:41 PM)Participer à la Discussion