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Face au repli sur soi des États-Unis de Donald Trump, les pays africains ne manqueraient pas de chercher de nouveaux partenaires. En vérité, le processus a déjà démarré bien avant et pourrait s’intensifier face au caractère imprévisible et à la méthode Trump. Face à une Europe en crise, les Africains pourraient de plus en plus être tentés par les puissances asiatiques, l’Inde et la Chine, précisément.
Dans ce contexte, l’économiste Magaye Gaye alerte sur les risques et invite à faire preuve de prudence face à ces deux nouveaux partenaires qui sont tous sauf des ‘’sauveurs’’ comme certains le croient. « Il est temps de nous interroger aussi sur les nuisances graves que représente le tandem indo-chinois pour l’Afrique », prévient-il.
L’économiste attire l’attention sur le fait que sur le plan économique, « l’Inde prend le contrôle, en toute opacité, des sociétés d’État privatisées en Afrique. Elle développe également ses affaires au détriment des producteurs locaux, comme c’est le cas avec l’anacarde ».
Magaye Gaye révèle également que des dirigeants africains se font de plus en plus soigner en Inde. Et que ce pays est en phase de devenir un paradis fiscal propice pour cacher les fortunes très souvent illicites des dirigeants africains.
Quant à la Chine, souligne-t-il, elle « applique des méthodes peu transparentes ». Pékin, dit-il, gagne des marchés, exécute les projets sans aucun transfert de technologie. Il s’y ajoute un modèle de financement souvent opaque, « lié à une prédation des ressources naturelles ».
Pour ne pas nourrir des regrets plus tard, Magaye Gaye recommande, d’« imposer des joint-ventures » aux entreprises de ces deux pays opérant en Afrique notamment dans la production locale de biens d’équipement et de consommation. L’économiste cible les produits les plus importés et les exportations de matières premières telles que l’arachide et l’anacarde pour le cas du Sénégal.
Parmi les recommandations, exiger le transfert de technologie, éviter les financements en contrepartie des ressources naturelles, mais aussi « renforcer le contrôle des flux financiers à destination de l’Inde afin d’éviter les dérives liées aux paradis fiscaux ».
4 Commentaires
Cc
il y a 2 jours (13:56 PM)Reply_author
il y a 2 jours (14:30 PM)Elle connaît parfaitement ce genre de main-mise et ne veut pas en être la victime avec ses prochains pigeons africains.
Quant à l'Inde il faut s'en méfier autant que de la Chine.
Tous des malfrats pour le commerce extérieur.
Reply_author
il y a 2 jours (14:31 PM)Reply_author
il y a 2 jours (14:35 PM)Diop
il y a 2 jours (15:07 PM)Cette situation est la conséquence directe du processus de découplage amorcé par la Chine et les BRICS, particulièrement par Pékin, qui remplace progressivement ses bons du Trésor et ses réserves en dollars par de l’or. C’est cette stratégie qui inquiète profondément Washington. On observe d’ailleurs un renforcement marqué du dollar ces derniers temps, un phénomène qui va persister et fragiliser les économies industrielles, en premier lieu l’Europe. Contrairement aux industries européennes qui souffriront, la Chine, grâce à ses marges élevées et sa compétitivité accrue, sera relativement épargnée. De leur côté, les États-Unis, ayant perdu une grande partie de leur base industrielle et exportant peu, cherchent à attirer les industries européennes et japonaises sur leur sol grâce à cette flambée du dollar. Une fois ce transfert accompli, Trump fera baisser le dollar pour relancer les exportations américaines.
Prenons l’exemple du gaz naturel liquéfié (LNG) vendu à l’Europe à des prix exorbitants : les Européens n’ont d’autre choix que de payer, faute d’alternative viable. Cette situation nous oblige à repenser nos partenariats stratégiques. Le choix le plus pertinent reste la Chine, qui prévoit d’utiliser ses immenses réserves en dollars pour financer l’initiative des "Nouvelles Routes de la Soie" et combler le vide laissé par le désengagement progressif des États-Unis. À titre de comparaison, préférez-vous un développement structuré et maîtrisé à la chinoise ou un modèle désordonné comme celui de l’Inde ? Le choix est évident.
Honnêtement, le niveau de certains universitaires sénégalais est préoccupant.
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