La Bceao a lancé l'édition 2019 de sa Semaine de l’inclusion financière. Elle a initié une conférence où les acteurs échangeront sur l'émergence des Fintech pour les pays en développement. Ce, à travers des thématiques comme l'application de la technologie blockchain au secteur financier, l'évolution du crédit digital, les monnaies virtuelles et les monnaies digitales émises par les banques centrales et les approches de régulation et de supervision des FinTech.
Gouverneur de la Bceao, Thémokho Meyliet Koné a déclaré, pour s’en réjouir, qu’au niveau de l'Umoa, l'activité d'émission de monnaie électronique a connu une croissance soutenue ces dernières années.
En effet, le nombre de comptes de monnaie électronique est ressorti à 62,9 millions à fin 2018, contre 25 millions en 2015. Soit une hausse moyenne annuelle de 38%.
«Les actions de la Bceao, qui a adhéré à l’AFI en 2011, ont permis de faire passer le taux d'utilisation des services financiers dans l'Union, donc le taux d'inclusion financière, de 26% en 2010 à 57,1% en 2018, avec une contribution de services financiers numériques dépassant le tiers. L'objectif est d'atteindre, sur un horizon de 5 ans, un taux d'inclusion financière de 75%», indique-t-il.
Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre des Finances et du Budget, a déclaré que les services financiers via la téléphonie mobile ont contribué de manière significative à l'amélioration du taux de bancarisation avec un apport substantiel de 34,0% en 2018. «Au Sénégal, la contribution de ces services à l'inclusion financière ressort à 29,2% en 2018 pour un taux global d'inclusion financière de 67,0%», a-t-il ajouté.
Et au Sénégal, révèle le ministre, il y a eu 7,1 millions de comptes de monnaie électronique ouverts en 2018 pour 298,8 millions de transactions à la même période, soit, en valeur monétaire, 2.719 milliards de francs Cfa.
Cependant, malgré tout, des défis demeurent. Ils ont pour noms la lutte contre la cybercriminalité, contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le renforcement de la supervision, l’adaptation continue du cadre règlementaire.
«Ces défis méritent d'être relevés, en vue de préserver la confiance des usagers dans le système financier et d'améliorer l'inclusion financière», indique le ministre.
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