En attendant une réponse des autorités pour tenter de stopper cette série de débrayage, de grèves des syndicats d’enseignants, des élèves et des étudiants, l’école publique sénégalaise est attaquée de toutes parts. Le Cusems, le Saemss, le Saes ont ras-le-bol de l’inertie du gouvernement qui tarde à respecter des Protocoles d’accords, pendant que les élèves du lycée des Parcelles assainies et des étudiants de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis partent en grève respectivement pour déficit de professeurs et le non-paiement des bourses.
En débrayage, hier mardi, le Cadre unitaire syndical de l’enseignement moyen-secondaire (Cusems) met un coup d’accélérateur dans son plan d’actions en décrétant une grève totale aujourd’hui, mercredi 13 décembre. Un mot d’ordre bien suivi, selon le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye, qui annonce déjà une marche nationale la semaine prochaine, pour amener le gouvernement à poser des jalons dans la matérialisation des accords inscrits dans le procès-verbal. De l’autre côté, toujours du moyen secondaire, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire (Saemss) attire l’attention de l’Etat du Sénégal sur les «risques de perturbation que pourrait connaitre le système éducatif à cause du non-respect des engagements pris». Le secrétaire général, Saourou Sène, estime qu’il n’y a pas «d’actes concrets et que le gouvernement continue de faire dans le «faire semblant». Cette année est partie pour être très difficile pour le système éducatif sénégalais».
Le Saemss, tout comme le Cusems, veulent des réponses concrètes sur la question de l’indemnité de logement des enseignants, notamment le système de rémunération, le redéploiement abusif des professeurs, le paiement des indemnités du baccalauréat. Au niveau de l’enseignement supérieur, le Syndicat autonome des enseignants de Supérieur (Saes) avait décrété un mot d’ordre de grève de 48H, les jeudi 7 et vendredi 8 décembre 2017. En évaluant l’état d’avancement des discussions gouvernement-Saes, le syndicat a exprimé toute sa déception vis-à-vis de l’Etat. Le Saes avait inscrit, l’année dernière, la réforme du régime de retraite dans son préavis de grève.
Les camarades de Malick Fall n’ont toujours pas obtenu une réponse satisfaisante, malgré la tenue de la conférence sociale. A côté des syndicats d’enseignants, les élèves du lycée des Parcelles Assainies (Lpa) ont entamé une grève, hier mardi, pour déplorer le manque criard de professeurs de mathématique et de philosophie. Pendant ce temps là, leurs grands frères de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint Louis affrontent les Forces de l’ordre. Les étudiants déplorent des problèmes liés aux logements, l’insalubrité ainsi que le retard dans le paiement des bourses. Ce qui a amené, selon certaines informations recoupées, l’intervention des éléments du Groupement mobile d'intervention (Gmi) pour dissuader les étudiants qui, dans leur détermination à en découdre avec les autorités, ont bloqué la circulation sur la route nationale à hauteur de l’Ugb.
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10 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2017 (22:10 PM)Anonyme
En Décembre, 2017 (23:04 PM).
boor bakhoul
Anonyme
En Décembre, 2017 (03:31 AM)Ibra
En Décembre, 2017 (04:12 AM)Anonyme
En Décembre, 2017 (06:52 AM)A quand l obligation pour nos autorités de mettre leurs enfants dans l ecole publique?
A quand la fin des privilèges accordés aux enfants d 'officiers pour le concours d 'ntrée au Prytanée?
La Présidence, ainsi que la Primature, ne se sont pas privées pour se tailler une bonne partie de ce budget et faire croitre leurs ressources. Le budget de la Présidence de la République pour la gestion 2016 est arrêté à la somme de 72,2 milliards de FCFA contre 64 milliards de FCFA en 2015. Soit une hausse de 8,2 milliards de francs FCFA. Les dépenses de personnel y engloutissent 7,4 milliards de FCFA alors que le fonctionnement occupe 10 milliards de FCFA.
Mais, la hausse la plus spectaculaire a été notée à la primature. De 20,4 milliards de FCFA en 2015, la primature a vu son budget exploser à 61,2 milliards de FCFA. Et a presque triplé. L’Assemblée nationale, quant à elle, n’aura pas connu une aussi forte hausse de son budget qui est voté à 14,13 milliards de FCFA contre 14,12 milliards de FCFA en 2015.
Le Conseil économique social environnemental a bénéficié pour sa part de 9,1 milliards de FCFA de budget contre 9,3 milliards en 2015. Et au total, ces quatre institutions réunies, vont absorber 156,7 milliards de francs FCFA des 3022 milliards de Cfa de budget.
Anonyme
En Décembre, 2017 (07:35 AM)Efforts Réels De L'etat
En Décembre, 2017 (08:00 AM)l'Etat a mis fin au recrutement d'enseignants nullards (quota sécuritaire), l'Etat a satisfait l'essentiel de leur plateforme revendicative, le budget des établissements est maintenant géré avec plus de transparence, un programme d'éradication des abris provisoires est mis en place, les élèves qui n'avaient pas de matériels didactiques avant 2012 en ont maintenant, etc.
si les enseignants ne s'en réjouissent pas et n'accompagnent pas l'Etat dans ses efforts, c'est parce qu'ils sont de mauvaise foi.
nous parents d'élèves savons que les enseignants du public passent tout leur temps dans les écoles privées au détriment des écoles publiques; certains organisent des cours privés dans les lycées et collèges.
le peuple n'est pas dupe, nous savons les efforts importants faits par le Gouvernement depuis 2012 pour redresser notre système éducatif.
Anonyme
En Décembre, 2017 (08:22 AM)Anonyme
En Décembre, 2017 (09:36 AM)Ibra
En Décembre, 2017 (12:06 PM)Participer à la Discussion