A l’Office du Baccalauréat, les travailleurs sont très remontés contre le Directeur de l’institution Sossé Ndiaye. Ces agents réclament leurs droits dans les redevances versées par les usagers. Lesquelles sont constituées d’une partie des droits d’inscription au Baccalauréat d’un montant de 1 000 FCFA pour chaque candidat, des attestations spéciales d’un montant de 1 000 FCFA pour les destinations de Dakar centre et de 1 800 FCFA pour les autres destinations, des duplicatas de relevé de notes à raison de 1 000 FCFA ainsi que des duplicatas de diplôme à raison de 25 000 FCFA.
Selon des informations reçues, « cette manne financière constitue la fonction de service qui fait l’objet de divergences entre le Directeur et les travailleurs ». Revenant sur la genèse des faits, notre source de retracer qu’en effet, la fonction de service est organisée par l’arrêté n° 004283 du 20 novembre 2002 modifié en 2004 en son article 3 qui fait la répartition avec 50 % pour la prise en charge des frais de réalisation, 35 % à l’Office du Baccalauréat et 15 % pour le social. « Depuis cette modification, l’arrêté a fait l’objet d’une application sans faille par ses prédécesseurs qui ont donné aux travailleurs les 35 %. Ils ont aussi appliqué la part sociale en définissant les domaines d’intervention en commun accord entre la direction et les travailleurs. Tout cela constitue des acquis que le Directeur a remis en cause. Au cours d’une réunion d’information, il affirme l’existence d’un dernier arrêté qui ne donne pas de pourcentage. Le lendemain, il sort cet arrêté de 2002 modifié en 2004 qui prévoit des pourcentages », a déploré la source.
« Il met tout dans un même sac et procède à ses dépenses et à la fin, donne aux travailleurs ce qu’il a envie de donner »
Ces affirmations sont corroborées par un autre interlocuteur sous le couvert de l’anonymat. « A l’origine, la fonction de service de l’Office du Baccalauréat a été instituée suivant l’arrêté n° 0216 du 06 avril 1998 qui octroyait une part au Rectorat et le reste à l’Office du Baccalauréat dont les agents chargés de l’exécution de ces tâches rémunérées. Il est important de souligner que la modification des articles 2 et 3 de l’arrêté de 1998 est motivée par une circonstance qui a poussé le Ministre à prendre cette décision », fait-il souligner.
En effet, argue-t-il, l’article 3 de l’arrêté de 1998 prévoyait une part pour le Rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop. Sur ce, une situation s’est imposée et l’Office du Baccalauréat fut rattaché au cabinet du Ministre de l’éducation d’alors. « L’Office du Baccalauréat ne dépendant plus financièrement du Rectorat, le législateur a jugé opportun d’enlever la part du Rectorat et faire une nouvelle répartition. De ce fait, l’arrêté n° 004283 en son article 3 dit : ‘’La totalité des sommes énumérées à l’article 2 est perçue par et pour le compte de l’Office du Baccalauréat qui en verse les 20 % aux agents chargés d’exécuter ces tâches rémunérées’’. Ensuite, intervient l’arrêté n° 006870 du 28 Décembre 2004 qui modifie l’article 3 en faisant une nouvelle répartition », déclare-t-il.
Compte tenu de tout cela, le personnel lui aurait demandé l’application stricte de cet arrêté. « Sa réponse a été que l’arrêté ne parle pas des agents de l’Office du Baccalauréat. Malheureusement, il refuse de comprendre que les agents de l’Office du Baccalauréat font l’institution. L’arrêté ne peut pas donner 50 % pour frais de réalisation et permettre ensuite de considérer les 35 % comme frais de réalisation. La situation est qu’il ne fait aucune distinction des parts comme indiqué dans l’arrêté », dénonce-t-on. Pis, notre interlocuteur soutient que « dans sa gestion floue de la fonction de service, il met tout dans un même sac et procède à ses dépenses et à la fin donne aux travailleurs ce qu’il a envie de donner ». Avant de poursuivre : « Ainsi, depuis qu’il est à la tête de l’institution, il ne respecte aucune règle, il utilise l’argent comme il veut en faisant des faveurs pour certains alors que d’autres n’en ont pas droit. Cependant, il est important que les actes administratifs soient pris dans le respect des lois et règlements. Soit la loi vous donne une compétence discrétionnaire, soit votre compétence est liée. Dans ce cas précis, sa compétence est liée par l’arrêté qui définit des pourcentages et octroie une part légitime aux travailleurs. Le constat est qu’aucun arrêté organisant la fonction de service n’a écarté les travailleurs ».
Sossé Ndiaye, directeur de l’Office du Bac : « Je n’ai pas de réaction à faire » !
« Malheureusement, fait-on remarquer, il a remis en cause tous les acquis. Et pourtant que d’espoirs quand il a été nommé ». Non sans rappeler les paroles qu’il avait tenues : « Je ne ferais pas moins que mon prédécesseur. Je n’enlèverais rien de vos acquis, Je ne ferais rien d’illégal et j’imposerais la transparence. Je propose même de payer la fonction de service tous les mois car c’est votre argent. Les 50 % seront réservés aux travailleurs, c'est-à-dire les 35 % et les 15 % ».
Du coup, toutes ces allégations non respectées inquiètent les travailleurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. «Dans notre société, nous avons appris que la parole donnée est sacrée. Dans notre religion, on nous apprend que chacun répondra de ses actes sur sa gestion de la chose publique. La question est de savoir comment une autorité peut se dédire du jour au lendemain devant ses employés ? Comment peut-on prendre la responsabilité d’empêcher d’honnêtes travailleurs qui ne ménagent aucun effort pour la réussite du Baccalauréat de jouir de ce qui leur revient de droit ? », questionne la source. Qui ajoute : « Cependant, la responsabilité administrative impose le respect des lois et règlements. Respecter les lois et règlements, c’est donner aux travailleurs ce qui leur revient de droit. Il est temps que le Directeur revienne à la raison car la raison est tout simplement ce que dit le Droit».
Face à ces contestations, Seneweb a pu joindre le Directeur de l’Office du Bac Sossé Ndiaye ? Ce, afin d’avoir sa version des faits. « Je n’ai pas de réaction à faire par rapport à ces faits ! », dira-t-il. Sur notre insistance, il servira au bout du bout, ce lundi 20 septembre : « Je ne suis pas au courant de ce dont vous parlez. Donc, si quelqu’un vous en a parlé, c’est à lui de vous donner les informations ».
4 Commentaires
Sénèque
En Septembre, 2021 (16:30 PM)Comment ?
En Septembre, 2021 (16:37 PM)Réveillons Nous!
En Septembre, 2021 (16:51 PM)Reply_author
En Septembre, 2021 (20:07 PM)Loupita
En Septembre, 2021 (22:16 PM)Participer à la Discussion