Le gouvernement va tenir un conseil interministériel dès la fin de cette semaine pour discuter de la Plateforme revendicative des syndicats d'enseignants, a annoncé, lundi à Dakar, le ministre de l'Education Ibrahima Sall.
S'exprimant en marge de la 11ème revue du Programme de développement de l'éducation et de la formation (PDEF), ouverte le même jour à Dakar, M. Sall a également annoncé que le gouvernement compte également ouvrir, dès la semaine prochaine, des négociations avec les syndicats.
"La situation est dans une pente positive, mais nous pensons que ce n'est pas le moment de polémiquer avec la cinquantaine de syndicats dont nous respectons les opinions. C'est le moment de se mettre autour d'une table pour défendre les intérêts des enfants et de l'école", a dit Ibrahima Sall.
"Le gouvernement tend la main à tous les syndicats que nous remercions parce qu'ils ont fait preuve de patriotisme en suspendant leur grève", a dit le ministre.
Certes, a-t-il expliqué, ‘’il y a eu des résultats positifs avec des avancées formidables enregistrées par le système éducatif puisque nous avons allègrement vers les Objectifs du millénaire pour le développement". "Mais, quand on fait un bilan, il faut plus s'appesantir sur les échecs’’, a-t-il poursuivi.
Il a en effet souligné qu’il était ‘’important de faire un effort non pas dans la réalisation des infrastructures ou dans la réalisation de l’accès - parce que des résultats ont été enregistrés à ce niveau avec 75% de Sénégalais à l’école -, mais ce qu’il faut, c’est des efforts dans le partenariat social’’.
‘’Nous appelons tout le monde à discuter parce que nous pensons qu’il faut apaiser le système éducatif parce que s’il y a des échecs, c’est au niveau du dialogue social’’, a dit le ministre.
‘’Le président avait souhaité dans son programme mettre tous les Sénégalais dans le système éducatif à niveau égal parce que la démocratie politique est adjointe à la démocratie éducationnelle, tous les enfants de parents riches ou pauvres doivent avoir les mêmes chances de réussite’’, selon Ibrahima Sall. Pour cela, a-t-il ajouté, ‘’il faut une école moderne, laïque et démocratique’’.
La revue du PDEF qui constitue ‘’la manifestation la plus importante du système éducatif peut être un moment de consultation et de concertation qui permettra d’atteindre ces objectifs’’, a-t-il dit.
‘’Le PDEF constitue un socle pour permettre à l’éducation au Sénégal d’avancer puisque beaucoup d’investissements ont été faits par les partenaires sociaux, le gouvernement du Sénégal, les bailleurs mais beaucoup de choses restent à faire’’, a relevé Ibrahima Sall.
Dans un pays où 40% du budget de l’Etat est consacré à l’éducation, ‘’il est nécessaire qu’on ait des résultats’’, a dit le ministre, relevant qu’on ne peut plus continuer à faire des constats d’échecs. ‘’Cette période est marquée par beaucoup d’incertitudes à cause des grèves et des incompréhensions entre les acteurs de l’école’’, a-t-il fait valoir.
C’est pourquoi le ministère compte faire de cette revue ‘’un moment privilégié pour appeler tous les acteurs à se mettre autour de l’essentiel qui est l’avenir et la carrière de nos enfants’’.
"C’est l’éducation et la formation qui constituent l’or de notre pays. C'est un enjeu essentiel. C’est pourquoi le PDEF va faire la revue de tout ce qui a fait pendant 10 ans pour faire le bilan afin d’établir une nouvelle feuille de route pour 15 ans'', a indiqué Ibrahima Sall.
Le gouvernement compte dans ce sens discuter avec les bailleurs de fonds, les syndicats, les parents d’élèves pour ‘’trouver une stratégie commune afin d’aller vers une éducation de masse’’. Selon Ibrahima Sall, ‘’pour qu’un pays puisse développer, il faut que ses générations soient bien formées. Or, cela ne peut se faire qu’à travers une bonne politique de l’éducation’’.
Le PDEF est un ‘’moment majeur’’ qui permet de faire la revue sectorielle et de regarder de prés tout ce qui a été fait pendant 10 ans (2000-2010). De Programme décennal de l’éducation et de la formation, le PDEF est passé aujourd’hui à Programme de développement de l’éducation et de la formation pour (2010-2025).
Cette rencontre, prévue au mois d’avril de chaque année, a été décalée du fait du calendrier électoral. Elle permet de faire la dernière programmation qui va durer 15 ans.
Le ministre de la Jeunesse et de la Formation professionnelle, Aly Koto Ndiaye, ainsi que son collègue chargé des Sports, Malick Gakou, ont pris part à l’ouverture de la revue qui prend fin mardi.
6 Commentaires
Weuz
En Juin, 2012 (15:08 PM)Il faut faire ça sur la fonction publique
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En Juin, 2012 (15:20 PM)Jazz
En Juin, 2012 (16:15 PM)Ces Enseignants
En Juin, 2012 (16:29 PM)Moi Et Lui
En Juin, 2012 (07:31 AM)Le Ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle devait être en première ligne dans cette revue. Mais hélas, lobi quand tu nous tient. En tout cas, tôt ou tard, la vérité du sous-emploi finira par s'imposer. Prions que cela ne soit pas trop tard Messieurs et dames experts en orientations stratégiques des systèmes d'éducation et de formation.
Lyns
En Juin, 2012 (12:33 PM)Participer à la Discussion