L’éducation des jeunes filles peut "tout changer" en Afrique au Sud du Sahara, car étant un instrument important pour régler la question de la vulnérabilité de la fille, de la femme et de la société dans son ensemble, a affirmé jeudi le directeur du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
L’éducation des jeunes filles constitue aussi le chemin le plus cours pour la capture de la dividende démographique, a déclaré Mabigué Ngom.
"C’est un instrument pour rétablir les inégalités de genre, c’est indispensable pour gagner le pari de la capture du dividende démographique et pour valoriser cet important capital humain qui représente plus de 50% de la population", a dit M. Ngom en prenant part à une session consacrée au thème : "Investir dans l’éducation des filles pour un développement durable".
Cette rencontre est organisée dans le cadre des travaux de la 3ème Conférence sur la reconstitution des ressources financières du Partenariat mondial pour l’éducation (PME), ouverte jeudi à Dakar.
Le directeur du Bureau régional de l’UNFPA a ainsi encouragé "les pays d’abord et les partenaires ensuite à travailler main dans la main, à dégager les ressources substantielles pour faire en sorte que les filles aillent à l’école, qu’elles y restent et participent au développement de leur pays".
Pour Mabigué Ngom, "les ressources doivent venir de tous et de partout pour investir dans l’éducation des filles au bon moment".
"Les familles doivent faire des efforts additionnels pour investir dans l’éducation de la fille. Les pays et leurs partenaires doivent fournir les même efforts, les collectivités, le secteur privé doivent également contribuer au financement de l’éducation", a-t-il plaidé.
Pour lui, la Conférence de reconstitution des ressources est une opportunité pour la communauté internationale d’apporter son soutien aux efforts des pays qui doivent être renforcés dans le domaine de l’éducation des filles.
"Mettre et garder les filles à l’école, créer un environnement favorable pour qu’elles puissent étudier en paix, sont autant de défis à relever pour leur permettre de réussir à l’école", a soutenu Mabigué Ngom.
Il estime qu’il est essentiel de "jeter un regard assez particulier sur les jeunes filles qui ont des besoins spéciaux pour leur permettre de contribuer à un développement économique harmonieux de nos sociétés".
Il a déclaré que certains facteurs sociaux comme le mariage des enfants, la "demande assez forte de la société envers les jeunes filles", sont des blocages à l’éducation des filles.
C’est pourquoi il a invité tous les acteurs de la société à "travailler lentement mais résolument vers un redressement des traitements que la société inflige à la petite fille".
Ainsi, "il s’agit de faire en sorte que les spécificités de la fille ne soient pas une entrave à ses performances à l’école avec l’amélioration de l’environnement scolaire pour qu’elle se sente à l’aise afin de poursuivre ses études", a-t-il indiqué.
D’après lui, "toutes les conditions doivent être réunies à l’école, comme à la maison pour leur permettre d’étudier et de compétir".
"Ce n’est qu’ à travers ces changements, que nous pouvons retrouver au niveau des instances les plus élevées, de toutes les hiérarchies les femmes présentes à côté des hommes. Si nous ne le faisons pas, les difficultés vont continuer lorsqu’il s’agira de réaliser la parité homme-femme", a-t-il relevé.
La Conférence de financement du Partenariat mondial de l’éducation qui s’ouvre vendredi au Centre international de Conférences Abdou Diouf est un appel aux engagements des donateurs en vue de mobiliser prés de 3,1 milliards de dollars pour la préiode 2018-2020.
Elle sera co-présidée par le Chef de l’Etat, Macky Sall, et le Président français Emmanuel Macron en visite officielle de trois jours au Sénégal.
1 Commentaires
Anonyme
En Février, 2018 (10:48 AM)4 - Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé. Alors faites-le !
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